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Procès Swissair: Mario Corti s'explique

Abbé Pierre, Nicolas Hulot et médicaments génériques
Mario Corti avait dirigé Swissair pendant moins de 6 mois
La 2e semaine du procès Swissair a attiré de nombreux curieux lundi à Bülach (ZH). Mario Corti a accepté de répondre à la plupart des questions du président du Tribunal, alors que Georges Schorderet a choisi le silence (ci-contre).

Contrairement à la plupart des autres accusés de ce procès,
Mario Corti, qui n'a plus retrouvé de travail depuis le naufrage de
Swissair, s'est montré très disert. Il a répondu à toutes les
questions des juges, sauf celles concernant la compagnie Sabena et
sa fortune, s'excusant quand ses explications étaient complexes.
Après l'audience, il s'est mis à disposition des médias.



Mario Corti, qui vit aujourd'hui à Boston, a été administrateur de
SAirGroup dès l'an 2000, avant de reprendre la tête de l'entreprise
et la présidence du conseil d'administration en mars 2001. Diverses
accusations ont été retenues contre lui. Lundi, il a été interrogé
sur celles de gestion déloyale et de diminution de l'actif au
préjudice des créanciers.

Stratégie suivie «au mieux»

Le juge a cherché à en savoir plus sur la stratégie dite du
«chasseur». Mario Corti n'a pas voulu donner son avis sur cette
stratégie mise en place avant son arrivée dans l'entreprise. Mais
il a estimé que le conseil d'administration avait tenté de la
réaliser «au mieux».



Mario Corti a indiqué ne pas avoir pu stopper cette stratégie tout
de suite, car une dernière compagnie aérienne venait d'être
rachetée quelques mois avant son arrivée à la tête du groupe. Il
n'a pas voulu dire quand la décision a été prise de l'abandonner,
mais a estimé qu'un changement de stratégie était selon lui
«nécessaire».

Douze millions payés d'avance

Au début de l'interrogatoire mené par le président du tribunal
Andreas Fischer, Mario Corti a confirmé qu'il avait touché d'avance
un salaire de 12 millions de francs à son entrée en fonction à la
tête de SairGroup en mars 2001.



Il savait qu'une lourde tâche l'attendait, a-t-il expliqué. Il
voulait faire de son mieux et pour cela s'était engagé pour une
durée de cinq ans.



L'avance de 12 millions représentait une garantie pour la famille
de Mario Corti au cas où les choses tourneraient mal. Personne ne
pouvait se douter de ce qui allait se passer, a-t-il souligné, et
lui encore moins que les autres.



ats/ruc/jab

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Georges Schorderet refuse de s'expliquer

Comme la plupart des accusés du procès Swissair, l'ex-chef des finances de SAirGroup, Georges Schorderet, n'a pas voulu répondre aux questions des juges lundi après-midi. Dans une déclaration, il a jugé «complètement absurdes» les reproches qu'on lui fait.

Comme Mario Corti et les membres du conseil d'administration de SAirGroup, Georges Schorderet est accusé de gestion déloyale et de diminution de l'actif au préjudice des créanciers.

«Moi et mon équipe avons toujours cherché à assurer l'avenir du groupe», a affirmé Georges Schorderet dans la déclaration qu'il a lue. «Je regrette beaucoup que nous n'y soyons pas parvenu.»

La chute est survenue bien qu'en février et mars 2001 il ait travaillé «quasiment jour et nuit, 7 jours sur 7», note-t-il. «La faillite de Swissair a été pour moi une grande tragédie», a affirmé l'accusé.

Un règne éphémère

Depuis avril 2000, Mario Corti siégeait au conseil d'administration de SairGroup et, après le départ d'Eric Honegger, a pris les rênes de la compagnie aérienne.