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Des élus s’attaquent aux pénuries de médicaments en Suisse

Des élus veulent plus de vaccins et de médicaments en Suisse. [Depositphotos - vkovalcik]
Des élus s’attaquent aux pénuries de médicaments en Suisse / Le 12h30 / 1 min. / le 1 mai 2020
Il faut améliorer l'approvisionnement de la Suisse en vaccins et en médicaments. C'est l'avis de la commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil des Etats qui vient d'adopter une motion à l'unanimité.

La Suisse connaît souvent des pénuries et la pandémie de coronavirus ne fait qu'aggraver la situation. Des parlementaires espèrent changer la donne.

Antibiotiques, produits anesthésiants ou génériques viennent souvent à manquer, comme tous les médecins le savent. Le Conseil fédéral doit donc faire l'inventaire de ces difficultés d'approvisionnement et trouver des solutions, exige une motion déposée jeudi.

Pourquoi la Suisse est-elle confrontée à ces pénuries?

Les stocks sont limités pour faire des économies, entre autres. Mais la principale raison, c'est que de nombreux médicaments sont produits sur un site unique, dans des pays comme la Chine ou l'Inde. Et il arrive que ces fabricants arrêtent leur production pour des problèmes de rentabilité ou de qualité. On se retrouve alors privé de ces substances.

Ce n'est pas la première fois que des parlementaires s'attaquent au problème, sans succès jusqu'ici. Mais la crise du coronavirus pourrait changer la donne. Interrogé dans le 12h30, le conseiller national genevois Vert'libéral Michel Matter, vice-président de la Fédération suisse des médecins, a bon espoir: "En raison du Covid-19, des réflexions se font notamment sur des productions locales, c'est-à-dire suisses ou européennes mais en tout cas avec une dépendance à l'approvisionnement moins importante par rapport à la Chine ou d'autres pays".

Miser sur l'industrie pharmaceutique suisse

Même si la commission parlementaire souhaite miser sur l'industrie pharmaceutique suisse, elle concède que le marché intérieur est restreint. Pour stimuler les fabricants, il faut donc leur donner accès à d'autres acheteurs, en concluant des contrats internationaux. La pharmacie de l'armée, qui stocke beaucoup de médicaments, pourrait aussi fournir un effort plus important pour garantir l'approvisionnement.

De son côté, l'Office fédéral de la santé publique planche aussi sur un rapport qui contiendra un catalogue de mesures pour éviter les pénuries.

Marielle Savoy/lan

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