Les cantons riverains du lac des Quatre-Cantons avaient offert
le 10 mai un compromis pour que la fête nationale puisse se tenir
sur la mythique prairie. Lucerne cette année, puis les quatre
cantons (LU, UR, OW, SZ) à l'avenir mettaient à disposition un port
d'embarquement pour atteindre le Grütli à condition que Berne
prenne en charge une partie des coûts de la sécurité.
Engagement militaire financé
Non sans bémols, le gouvernement s'est déclaré prêt mercredi à
financer un éventuel engagement militaire pour assurer la sécurité
sur la prairie le 1er août.
Avant d'accorder ce soutien, le gouvernement a rappelé que, pour
lui, l'organisation de festivités du 1er Août est une affaire des
cantons, des communes ou de privés, a dit son porte-parole Oswald
Sigg devant la presse.
Le Grütli, qui devrait accueillir la présidente de la
Confédération Micheline Calmy-Rey le 1er août prochain, bénéficiera
d'une exception.
En cas d'engagement de l'armée, la Confédération n'enverra pas la
facture aux cantons concernés. Le gouvernement l'a spécifié dans
une lettre envoyée aux directeurs cantonaux de la police de Suisse
centrale
ats/boi/tac
Armée pas nécessaire pour les cantons
Les cantons n'ont pas besoin de l'armée. Ils disposent de suffisamment de personnel et de forces de police pour un tel engagement, a indiqué la directrice lucernoise de la sécurité Yvonne Schärli, après avoir pris langue par téléphone avec ses homologues des cantons riverains du lac.
La Commission du Grütli a pris acte de la nouvelle donne. Elle va encore chercher à trouver des solutions pour que la fête puisse être organisée, a indiqué son porte-parole Martin Hofer.
Président, Couchepin n'irait pas au Grütli
Parallèlement à la décision du CF, Pascal Couchepin a fait entendre sa voix. "Si j'étais président de la Confédération, je n'irais pas faire un discours au Grütli", a déclaré mercredi le conseiller fédéral à la "Tribune de Genève et à "24 Heures".
"Je ne vois pas pourquoi j'irais", a -t-il déclaré, relevant qu'il y a déjà le message du 1er Août fait par le président de la Confédération. Le Valaisan estime que le discours au Grütli est devenu un "point de fixation et ça ne le mérite pas".