«La Suisse va aider à protéger les minorités du Kosovo», a
déclaré Agim Ceku après une visite à Berne. Le Kosovo comptera
probablement cinq communes à population majoritairement serbe. La
présidente de la Confédération Micheline Calmy-Rey lui a assuré que
la Suisse assumera la mise sur pied de l'infrastructure et la
formation des employés dans deux communes, a ajouté le Premier
ministre dans un entretien publié samedi par le quotidien zurichois
«Tages-Anzeiger».
«Une place dans notre histoire»
En outre, la Confédération souhaite participer au futur corps de
police internationale et poursuivre le stationnement des soldats de
la Swisscoy. Quelque 210 militaires suisses sont déployés
actuellement au Kosovo.
Agim Ceku s'est dit persuadé que la Suisse sera l'un des premiers
pays à reconnaître le Kosovo. «Et la présidente Calmy-Rey aura
toujours une place dans notre histoire, car elle était l'un des
premiers représentants d'un Etat à réclamer l'indépendance du
Kosovo», a-t-il souligné, précisant qu'il a prié vendredi Micheline
Calmy-Rey d'encourager les autres pays à demander eux aussi
l'indépendance de la province.
ats/sun
Le sort du Kosovo bientôt connu
Le Kosovo a été placé sous administration de l'ONU depuis l'intervention en 1999 de l'OTAN pour arrêter la répression des indépendantistes kosovars par la police et l'armée serbes.
La mort du président kosovar Ibrahim Rugova en janvier 2006 a repoussé les négociations sur le statut définitif de la province.
Une mission dirigée par l'émissaire de l'ONU Martti Ahtisaari a débuté en décembre 2005 pour aboutir à un nouveau statut. Le Finlandais doit présenter ses recommandations le 26 janvier.
Les Albanais, qui représentent presque 90% de la population du Kosovo, aspirent à l'indépendance de la province. Les Serbes, pour leur part (à peine 10%), espèrent conserver l'appartenance du Kosovo à la République de Serbie.