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De plus en plus acculé, Michael Lauber perd l'appui d'une partie du Parlement

Le procureur général de la Confédération Michael Lauber. [Keystone - Peter Klaunzer]
Le procureur général de la Confédération Michael Lauber. - [Keystone - Peter Klaunzer]
Au vu des derniers développements dans l’affaire Michael Lauber, le procureur général de la Confédération semble avoir perdu le soutien du monde politique. Deux groupes importants au Parlement, à gauche et au centre, réclament désormais son départ.

Après sa réunion de samedi, le groupe socialiste indique qu'il ne peut plus soutenir en l'état le procureur de la Confédération. Selon son chef de groupe Roger Nordmann, "Michael Lauber doit maintenant en tirer les conséquences et démissionner. Dans le cas contraire, le groupe socialiste soutiendra la motion ouvrant une procédure de mise en accusation au sein de la commission des affaires juridiques".

Il précise aussi qu'il est urgent de "résoudre les problèmes structurels autour du Ministère public de la Confédération et du Tribunal pénal fédéral" via un réexamen en profondeur de la structure.

Le PBD en première ligne

Alors que Michael Lauber est dans la tourmente depuis plusieurs mois, le groupe du centre PDC-PEV-PBD annonce également qu'il soutient à l'unanimité une proposition du PBD visant à révoquer Michael Lauber.

Membre de la commission judiciaire du Parlement, Lorenz Hess (PBD/BE) a estimé cette semaine que sa situation n'était "plus tenable aujourd'hui", évoquant notamment la responsabilité du procureur dans l'échec du procès FIFA.

Michael Lauber a déposé mardi un recours suite à un rapport disciplinaire accablant publié le 4 mars, au sujet de ses rencontres secrètes avec le président de la FIFA. Il sera donc entendu par la commission, vraisemblablement après la mi-mai, en vue de l'ouverture ou non d'une procédure de destitution.

>> Lire : Michael Lauber est désormais visé par une procédure de révocation

jop avec ats

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