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HE Arc: localisation de l'école en question

Sylvie Perrinjaquet présentant les économies de son département au gouvernement
Neuchâtel (S.Perrinjaquet au centre) sème la discorde dans la HE Arc
Le comité stratégique de la Haute école Arc (HE Arc) n'a pas trouvé de solution pour la localisation de ces instituts vendredi après une réunion suite au désaccord entre Neuchâtel et ses partenaires du Jura et du Jura bernois.

Avec l'appui de la Confédération, la Haute école spécialisée de
Suisse occidentale (HES-SO) exige la réorganisation des filières de
la HE Arc, pour des raisons de nombre d'élèves et de masse critique
non atteints. La solution passe par une réduction de l'éclatement
des sites de la haute école.

Recoller les morceaux

La réunion de vendredi, organisée au siège de la HE Arc à
Neuchâtel, correspondait à une tentative de recoller les morceaux
après les remises en cause intervenues en janvier. Le comité
stratégique inclut les responsables de la formation des
gouvernements neuchâtelois, jurassien et bernois.



«Chaque canton a pris acte de la position neuchâteloise», a
déclaré à l'ATS Elisabeth Baume-Schneider, ministre jurassienne
vendredi à l'issue de la rencontre. En effet, la conseillère d'Etat
neuchâteloise, Sylvie Perrinjaquet, a essayé de vendre l'option de
son gouvernement défendant un site unique sur deux espaces avec
l'école d'ingénieurs située à La Chaux-de-Fonds.



En décembre, les responsables de la formation des trois cantons
avaient convenu de l'instauration d'un site unique par filière pour
la HE Arc, avec la centralisation du domaine ingénierie à
Neuchâtel. Cependant, le gouvernement neuchâtelois a depuis rejeté
cette proposition, pour des raisons de politique «intérieure».

Pression populaire à Neuchâtel

En effet, le 12 janvier, un rassemblement de protestation de
plus de 3000 personnes a eu lieu à La Chaux-de-Fonds, à cause de la
disparition programmée de la polyclinique du Locle et des services
hospitaliers de pédiatrie dans la cité horlogère. Cette «manif» a
fait reculer le gouvernement sur la HE Arc.



Car la centralisation de l'ingénierie à Neuchâtel signifierait la
disparition de l'Ecole d'ingénieurs du Locle, avec le risque
d'amplifier le ressentiment des Montagnes à l'égard du Littoral. Le
gouvernement s'est ainsi déclaré favorable à une implantation à La
Chaux-de-Fonds du domaine ingénierie de la HE Arc.



Cette volte-face a eu pour effet de faire bondir les deux autres
partenaires, notamment le Jura bernois. Le site de St-Imier (BE),
situé à 15 km de La Chaux-de-Fonds, devait en effet conserver un
institut dans le domaine de l'ingénierie. Mais cela n'aurait plus
de sens dans une structure centralisée dans la cité
horlogère.



ats/cab

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L'idée de la centralisation

La proposition initiale de centraliser l'ingénierie à Neuchâtel repose sur des exigences d'accessibilité.

Les Ecoles d'ingénieurs du Locle et de St-Imier peinent en effet à recruter les 500 étudiants requis, alors que l'établissement concurrent d'Yverdon les-Bains (VD), rattaché à la HES-SO, a le vent en poupe.

La HE Arc est une structure particulière à l'Arc jurassien de la HES-SO.

A ce titre, elle a constitué ses propres filières de formation dans les domaines de l'ingénierie en microtechnique, de la santé (centralisé à Neuchâtel), de la gestion (Neuchâtel) et des arts appliqués (La Chaux-de-Fonds).