Il faut soutenir financièrement les crèches: les Chambres fédérales en sont convaincues.
Le Conseil des Etats a accepté lundi une motion qui réclame un soutien de la Confédération. Les conseillers nationaux ont de leur côté ajouté 100 millions de francs pour les structures d'accueil aux crédits destinés à atténuer les effets de la pandémie.
Rien n'est encore définitif à ce stade mais ces décisions le montrent: le Parlement reconnaît l'importance des crèches pour l'ensemble de la vie économique.
Une importance que Frédéric Baudin, patron du groupe Pop e Poppa service famille, interrogé dans La Matinale, a tenu à relever. Lors de cette crise, "pour la première fois, le Conseil fédéral a reconnu le rôle systémique des crèches, dans le fonctionnement de la société en général et dans l'économie en particulier".
Des situations très différentes
Une aide supplémentaire sera la bienvenue car "dans certains cantons nous n'avons toujours pas l'assurance de toucher le chômage technique puisque nous sommes dans le domaine entre le privé et le public avec les structures d'accueil. De plus, beaucoup de crèches sont organisées sous forme d'associations et il est très difficile pour celles-ci d'obtenir des crédits bancaires liés au Covid-19", a encore précisé le patron du groupe qui regroupe 52 crèches dans toute la Suisse.
La situation est également très différente d'un canton à l'autre. "Certains cantons nous ont obligés de fermer alors que d'autres nous obligeaient à rester ouverts. C'est principalement dans les cantons où nous avons dû fermer que nous rencontrons des problèmes".
Le taux d'occupation dans les crèches augmente (de 10% à 30%), a encore expliqué Frédéric Baudin. "D'une part, les parents ont besoin de travailler et d'autre part les parents ont envie que leurs enfants cotoient d'autres enfants, qu'ils reprennent leurs habitudes et cessent de vivre dans ce mode de crise", a-t-il conclu.
lan