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Cinéma: Berne soutiendra l'exportation

Nicolas Bideau veut faire mieux connaître les films suisses à l'étranger
Nicolas Bideau veut faire mieux connaître les films suisses à l'étranger
La Confédération veut relancer l'exportation de films helvétiques et secourir les salles de cinéma d'art et d'essai. En 2007, elle voudrait aussi intéresser davantage l'économie privée et le jeune public au cinéma suisse.

Ces objectifs ont été présentés aux professionnels de la branche
ainsi qu'à la presse vendredi à Soleure. Deux nouvelles mesures ont
été mises en exergue par le directeur de l'Office fédéral de la
culture Jean-Frédéric Jauslin et son chef de la section cinéma
Nicolas Bideau. L'une vise à favoriser l'exportation de films,
l'autre à soutenir les cinémas d'art et d'essai.

Faire connaître les films à l'étranger

Il a été annoncé qu'un fonds d'aide épaulera désormais les
producteurs suisses qui oeuvrent avec des distributeurs étrangers.
Ces derniers toucheront jusqu'à 25'000 euros (40'000 francs) pour
contribuer à la distribution d'un film suisse dans leur pays. «Il
est essentiel de faire connaître les films, ici comme à
l'étranger», a dit Jean-Frédéric Jauslin. «Nous allons mettre
l'accent sur la diffusion et l'exportation, ce qui profitera à
toute la branche du cinéma».



Concernant les salles d'art et d'essai, Nicolas Bideau a annoncé
que 250'000 francs seront débloqués pour les dépanner. «Nous allons
revoir la définition de salle d'art et d'essai afin que ce subside
touche surtout les petites salles de campagne et les petites salles
indépendantes dans les villes.»

Fort potentiel zurichois

Jean-Frédéric Jauslin a aussi salué le potentiel de Zurich en
matière de production cinématographique. «Pour que cette dynamique
continue, il faudrait développer la dimension internationale afin
que ce pôle national devienne un des pôles de production européen,
notamment dans l'espace germanophone.»



Le directeur de l'OFC souhaite que dans ce domaine Zurich joue
également un rôle moteur pour d'autres villes et d'autres régions.
Par exemple en Suisse romande.

Succès historique du cinéma suisse

L'OFC entend capitaliser sur le succès historique du cinéma
suisse qui l'an passé à obtenu presque 10 % de parts de marché, un
record. Il s'agit entre autres de consolider les liens avec le
secteur privé qui existent depuis plusieurs années.



Par exemple le Prix du cinéma suisse remis mercredi à Soleure a
été cofinancé par une grande assurance. Des banques, des chaînes de
magasins, La Poste ou des sociétés de distribution d'énergie
appuient également des activités liées au cinéma en Suisse.

Parrainage du privé

Pour encourager d'autres financements, l'OFC souhaite multiplier
les rencontres entre des PDG d'entreprises et des producteurs de
cinéma, avec le parrainage du ministre de la culture Pascal
Couchepin. «Cela pourrait se faire dans le cadre d'un festival»,
suggère Nicolas Bideau.



ats/jab

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Soutien aux films commerciaux et d'auteur

Nicolas Bideau a redit son idée d'un soutien parallèle du cinéma commercial et du cinéma d'auteur. «L'aide au cinéma suisse a longtemps slalomé entre ces deux pôles. Ce qui n'était pas le meilleur service à rendre au cinéma suisse.»

La section cinéma de l'OFC dispose d'un budget de 40,6 millions de francs pour 2007, dont 23,3 millions sont investis dans la production de films.

Le solde finance notamment des activités de promotion et de conservation, la formation professionnelle ainsi que des festivals.

Interpeller la jeunesse

La Confédération veut intéresser davantage les jeunes au cinéma suisse. Différentes pistes seront explorées. «Une enquête est envisagée auprès des moins de 25 ans», a indiqué Jean-Frédéric Jauslin. «Nous souhaitons interpeller la jeunesse, car c'est le public de demain.»