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Agroscope fonctionnera avec trois centres, mais avec 25 emplois en moins

Le site d'Agroscope de Cadenazzo, au Tessin. [Keystone - Agroscope/Carole Parodi]
Agroscope s'appuiera sur plusieurs stations d'essai décentralisées / Le Journal horaire / 18 sec. / le 8 mai 2020
Le Conseil fédéral a donné vendredi son feu vert pour les sites d'implantation d'Agroscope. L'institut de recherche agronomique fonctionnera avec trois centres principaux et plusieurs stations décentralisées. Il y aura une réduction de 25 emplois.

Le gouvernement avait un temps envisagé de centraliser Agroscope à Posieux (FR), mais face au tollé suscité, il est revenu avec un nouveau concept. Agroscope sera composé d’un site principal à Posieux (FR) et de deux centres de recherche, à Changins (VD) et Reckenholz (ZH).

Des stations d’essais décentralisées s'occuperont de recherche appliquée, à l'instar de l'actuel centre de Conthey (VS) spécialisé dans la culture fruitière. Ce concept a été développé en étroite collaboration avec les cantons et les filières.

La direction à Posieux

Posieux sera le siège du comité de direction, des états-majors et de l’administration. Il concentrera ses recherches sur la production animale ainsi que sur les denrées alimentaires et la nutrition.

Changins concentrera ses activités sur la protection des plantes de toutes les cultures, les systèmes agricoles durables dans les grandes cultures et l’oenologie. Reckenholz se spécialisera dans l’amélioration des plantes, l’agroécologie et les ressources naturelles. Le regroupement des activités de recherche à Posieux, Changins et Reckenholz permettra des synergies et renforcera la mise en réseau des chercheurs.

Les stations d’essais ont elles pour but de renforcer les expériences sur le terrain. Plusieurs stations existent déjà. Il y en a au total six à Conthey, Pully (VD), Avenches (VD), Wädenswil (ZH), Tänikon (TG), Cadenazzo (TI).

25 emplois en moins

Selon les estimations, le total des investissements jusqu’en 2028 devrait s’élever à environ 313 millions de francs, ce qui représente à long terme une économie d’environ 36 millions de francs pour le budget fédéral par rapport au maintien du statu quo.

Dans l’ensemble, cette réorganisation des sites permettra des gains d’efficacité d’environ 12,3 à 12,8 millions de francs par an. Il était prévu à l'origine que les gains d'efficacité soient entièrement réinvestis dans la recherche. Mais au vu de l'impact de la crise du Covid-19 sur le budget fédéral, la réaffectation immédiate à la recherche ne sera pas possible. Cela le sera progressivement d'ici 2028.

Des postes de travail seront déplacés à partir de 2022. Plus de 80% du personnel permanent actuel ne sera pas ou peu touché. Environ 5% des collaborateurs changeront de lieu de travail à l’échelle régionale. Environ 12% devront aller travailler hors de leur région actuelle.

En outre, il faudra compter avec une réduction de 25 à 30 emplois dans le domaine des infrastructures. Des mesures d’accompagnement seront mises en place pour les employés qui sont fortement touchés.

ats/boi

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