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Le registre central des armes abandonné

Les pacifistes veulent geler l'exportation d'armes notamment
La proposition d'un registre central des armes a été refusée
La gauche n'a pas réussi à ressusciter au National l'idée d'un registre central des armes. Pour la majorité bourgeoise, une telle banque de données demanderait beaucoup de travail sans renforcer la sécurité et réduire la criminalité.

Poursuivant jeudi le débat sur les armes entamé lors de la
session de Flims, la Chambre du peuple a balayé la proposition
défendue par le camp rose-vert par 95 voix contre 65. Le but de ce
registre n'est pas de stigmatiser les propriétaires d'armes, mais
de renforcer la coordination, la traçabilité et la transparence, a
argumenté en vain Géraldine Savary (PS/VD).



Et de citer la tuerie de Zoug. L'existence du registre aurait
certainement permis de repérer l'homme et de le surveiller, selon
elle. La Gauche et les Verts ont axé leur argumentation sur la
prévention. Les 2,2 millions d'armes disponibles en Suisse, dont
1,5 million distribuées par l'armée, sont à l'origine de nombreux
suicides, drames familiaux et accidents.

Nouveau débat jeudi prochain

Cette analyse est réfutée par la droite. La création d'un
registre national, largement rejetée lors de la procédure de
consultation, serait contre-productive car elle ne ferait
qu'encourager le marché noir, sans pour autant apporter quoi que ce
soit en matière de sécurité et de lutte contre la criminalité. Le
camp bourgeois n'a pas non plus manqué de souligner que ce projet
marquerait "le retour des fiches", une pratique pourtant abhorrée
par la gauche.



Les fronts restent donc figés pour le moment concernant la
révision de la loi sur les armes. Les débats doivent se poursuivre
jeudi prochain. Le National doit encore se prononcer sur la
question de la détention à domicile des armes d'ordonnance.



agences/boi

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Permis: pas de tour de vis

Les tentatives de la gauche d'imposer des conditions plus strictes dans les domaines des permis et du marquage des armes n'ont pas plus réussi à séduire.

Une partie de la gauche a prôné l'obligation d'avoir un permis aussi pour les armes de chasse, de sport ainsi que les armes d'alarme, factices et "soft air".

La Chambre du peuple a refusé de donner ce tour de vis par 109 voix contre 64.

Le ministre de la justice Christoph Blocher a relevé qu'accepter cette proposition aurait signifié l'"arrêt de mort de la loi".

Les Verts vont lancer une initiative

Les Verts et la Jeunesse socialiste (JS) suisses n'ont pas tardé à réagir. Ils ont confirmé jeudi le prochain lancement d'une initiative populaire.

Intitulé «Protection contre la violence armée», le texte poursuivra deux objectifs prioritaires, indique la JS.

Il s'agira premièrement de consigner les armes militaires dans les arsenaux et non plus au domicile des soldats. L'initiative visera deuxièmement à créer un registre national des armes à feu.

La récolte de signatures pourrait débuter à la fin du mois de juin.