Alors qu'on prédit la crise économique du siècle, le ministre de l'Economie s'est voulu encourageant. Il a rappelé que la liste des aides concédées à hauteur de 60 milliards, validée par le Parlement, constitue une première étape.
Interrogé sur la possibilité pour les restaurateurs d'obtenir une aide à fonds perdus de la Confédération, Guy Parmelin a rappelé que, "en l'état actuel, les crédits cautionnés qui sont à disposition, ce sont les aides d'urgence. Le Conseil fédéral a toujours dit qu'il allait suivre l'évolution de la situation et que le cas échéant il adapterait son dispositif. C'est ce que nous allons faire ces prochaines semaines et ces prochains mois."
Il a annoncé également que les personnes travaillant et touchant un revenu alors qu'elles sont au chômage partiel pourront toucher leur gain sans pénalité. Ce gain "leur sera totalement acquis", a affirmé le conseiller fédéral, ce qui en temps normal ne s'applique pas.
Une augmentation des impôts pas souhaitable
Questionné aussi sur la manière de créer des revenus pour financer toutes ces aides, Guy Parmelin a laissé entendre que desserrer le frein à l'endettement serait moins douloureux qu'une augmentation des taxes: "Une augmentation des impôts conduirait à durcir encore les conditions pour les entreprises et pour les personnes qui sont déjà à la limite."
"Je suis là pour faire le job"
Guy Parmelin est appelé à occuper le devant de la scène au Conseil fédéral en tant que ministre de l'Economie, pourtant il préfère jouer la carte de la modestie: "On est au Conseil fédéral pour faire le job, si j'ose dire". Il a conclu sur l'engagement "d'accompagnement" du Conseil fédéral tout au long de la crise: "Le meilleur programme conjoncturel de relance, c'est de travailler dans tous les secteurs (…) Il faut voir ce nouveau démarrage avec un optimisme raisonnable, il y aura des difficultés, mais le Conseil fédéral accompagnera par différentes mesures cette sortie de crise."
Nathalie Ducommun/vkiss