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Une aide sur les loyers aurait été nécessaire, pour le patron des magasins Aeschbach

Sebastien Aeschbach évoque la réouverture de nombreux magasins (vidéo)
Sebastien Aeschbach évoque la réouverture de nombreux magasins (vidéo) / La Matinale / 8 min. / le 11 mai 2020
A l'heure de l'ouverture de nombreux commerces, Sébastien Aeschbach, patron des magasins de chaussures, s'est dit totalement prêt à accueillir les clients et à assurer le maximum de sécurité. Il a toutefois regretté que la Confédération n'offre pas une aide sur les loyers.

Pour le directeur des magasins Aeschbach, interrogé lundi dans La Matinale, "le gros avantage de ces deux mois de fermeture est que nous avons eu le temps de nous préparer".

"Nous avons eu toute latitude pour réaménager nos espaces, pour nous assurer d'avoir du gel désinfectant à chaque entrée, des masques pour nos collaborateurs et nos clients. Nous sommes totalement prêts", a déclaré Sébastien Aeschbach.

Celui-ci craint toutefois que la reprise soit lente. "Beaucoup de clients mettront un peu de temps à revenir en ville, à reprendre un rythme" après deux mois de confinement, sauf pour la vente de chaussures enfants. "Les pieds des enfants ont continué de grandir mais pour les produits strictement mode, cela prendra du temps à retrouver une activité normale."

Première fermeture depuis 1904

Actifs depuis 1904, les magasins Aeschbach n'avaient jamais dû fermer leurs portes, même pendant les deux guerres mondiales, a encore relevé son directeur, mais "nous avons été plutôt rassurés de devoir fermer le 16 mars, car la situation devenait intenable". Entre une baisse conséquente du chiffre d'affaires et des contraintes cantonales différentes à suivre, l'enseigne a apprécié et salué l'arrivée d'un plan fédéral. L'aide de la Confédération a été "bienvenue" mais "une aide sur les loyers aurait été nécessaire", selon Sébastien Aeschbach. "Payer un loyer pour ne pas pouvoir ouvrir est injuste".

De plus, une aide sous forme de prêts crée de l'endettement, a encore rappelé le directeur. Mais à présent il s'agit "de repartir et surtout de pouvoir continuer à investir".

Propos recueillis par Romaine Morard/lan

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