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Certains commerçants majorent leurs prix avec un supplément "Covid-19"

Certains services demandent entre 2 et 9 francs pour financer les mesures sanitaires comme le gel désinfectant ou les masques. [AFP - Mint Images]
Une majoration des prix à cause de coronavirus: est-ce légal? / Le 12h30 / 1 min. / le 12 mai 2020
Depuis la réouverture des salons de coiffure et autres instituts de beauté le 27 avril dernier, les clients ont peut-être pu remarquer que certains services étaient désormais facturés avec un supplément. A la FRC, quelques plaintes ont été formulées.

Plusieurs cas de ce type ont été constatés en Suisse romande, avec des majorations allant de deux à neuf francs. Objectif: financer les mesures sanitaires comme la fourniture de solutions hydrolalcooliques ou de masques de protection.

Dès lors, une telle pratique est-elle légale? La réponse est oui, mais à conditions qu'il ne s'agisse pas d'une pratique concertée et que le prix soit transparent. Sur cette base, le commerçant est libre de fixer son tarif et le client de l'accepter ou d'aller voir ailleurs.

Faîtières mitigées

Au sein même des branches concernées, aucune recommandation n'a été faite quant à une augmentation des tarifs en raison de la pandémie. Le président de l'Association Coiffure suisse, Damien Ojetti, estime toutefois à titre personnel qu'un léger supplément peut se justifier en fonction du matériel utilisé, mais qu'au-delà de un à deux francs, cela devient déraisonnable.

Même son de cloche du côté de l'Association suisse des esthéticiennes, où sa directrice Christine Braendli encourage ses membres à ne pas reporter l'éventuel surcoût sur la clientèle.

Mesures sanitaires avant la crise

A la Fédération romande des consommateurs (FRC), on tient à rappeler que les clients ne sont pas là pour éponger les pertes dues au coronavirus, ces derniers payant déjà des impôts utilisés pour soutenir les différentes branches économiques depuis le début de la crise sanitaire.

Pour Robin Eyman, responsable de la politique économique à la FRC, une hausse de 9 francs "n'est pas très élégante", mais elle dépend surtout de la manière dont elle est amenée: "Nous n'avons pas reçu une avalanche de plaintes jusqu'à présent, mais les doléances qui sont arrivées jusqu'à nous portent sur la façon de présenter ce surcoût après la réalisation de la prestation. Plus que le supplément en soi, c'est cela qui pose problème au client, c'est pourquoi nous prônons la transparence de la part des prestataires".

>> Ecouter l'interview complète de Robin Eyman dans le 12h30 :

Robin Eymann, responsable politique économique à la FRC [RTS]RTS
Prix majorés à cause du Covid-19: interview de Robin Eymann / Le 12h30 / 4 min. / le 12 mai 2020

jfe

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