L'une des priorités de la Poste sera d'offrir davantage de services dans les offices postaux. Il en restera environ 800 dans les quatre prochaines années, alors qu'on en comptait 962 fin mars. La Poste va ainsi ouvrir son réseau à des entreprises de services ou des autorités.
"L'idée est qu'elles puissent utiliser d'un côté les surfaces que nous avons à disposition et la proximité que l'on a avec la population", explique le patron de La Poste Roberto Cirillo dans le 12h30. "Et de l'autre côté, dans certains autres domaines, qu'elles puissent aussi utiliser les compétences de nos collaborateurs pour apporter des services qui ne sont pas dans le cœur de métier de ces entreprises-là".
Concrètement, on pourra donc peut-être se rendre dans un office postal à l'avenir pour des services généralement fournis par des banques ou des administrations, notamment communales. Mais pour l'instant, La Poste ne peut pas dire qui seront ces entités affiliées: ce sera à elles de manifester leur intérêt.
Réorganisation de la logistique
L'entreprise annonce aussi des changements dans la logistique, compte-tenu d'une évolution qui s'est encore renforcée avec la crise du coronavirus: le volume de lettres fond alors que la quantité de paquets augmente.
>> Lire : La Poste traite un volume de paquets comparable à la période avant Noël
Pour y faire face, La Poste doit renforcer son infrastructure. Et pour faciliter les choses, elle va regrouper lettres et colis dans une même unité d'entreprise. En matière de livraison, elle entend aussi développer le service sur le "dernier kilomètre" - autrement dit, jusque sur le pas de porte. Tous ces changements seront accompagnés d'évolutions numériques.
Garantir le service universel
Le coût de cette réorganisation est estimé à 3 milliards de francs entre 2021 et 2025, dont les trois quarts pour la logistique.
Les dirigeants de La Poste estiment que cela devrait permettre de renouer avec la croissance et de garantir la qualité du service universel pendant les dix prochaines années.
Marielle Savoy/oang