Les autorités de Zumikon (ZH) - la commune de domicile du couple
- ont confirmé une information révélée mercredi par le «Blick». Les
causes de la mort de Hans W. Kopp, survenue à l'Hôpital
universitaire de Zurich, n'ont pas été divulguées. Sa famille
aurait souhaité annoncer le décès jeudi seulement, a déclaré le
greffier municipal de Zumikon Thomas Kauflin.
L'affaire Shakarshi
Hans W. Kopp est entré dans les annales comme celui qui a fait
trébucher son épouse en politique. Ministre de la justice élue en
1984, Elisabeth Kopp téléphone en octobre 1988 à son mari pour
l'avertir que la Shakarchi Trading, société dont il est vice
président, est soupçonnée de blanchiment d'argent sale. Le
principal intéressé quitte ses fonctions dans la foulée.
Sous pression après la révélation de l'affaire, la conseillère
fédérale radicale annonce en décembre 1988 sa démission pour deux
mois plus tard. Le procureur extraordinaire mandaté par le
gouvernement informe le 12 janvier 1989 qu'il soupçonne Elisabeth
Kopp de violation du secret de fonction.
La ministre avance son départ et met fin à son mandat le
lendemain. Elle sera acquittée en 1990 par le Tribunal
fédéral.
Durant les dernières années de sa vie, Hans W. Kopp fait face à de
graves problèmes financiers (voir ci-contre). Les époux Kopp
quittent leur demeure cossue de Zumikon, sur la côte dorée
zurichoise. Ils pourront en revanche éviter sa vente aux enchères
exigée par une banque en 2006.
ats/cht
Avocat d'affaires, expert des médias
Né le 12 juin 1931, Hans W. Kopp était déjà un personnage public avant l'entrée de son épouse au Conseil fédéral. Réputé comme expert suisse dans les domaines du droit et de la politique des médias, il a notamment présidé la Commission fédérale des médias.
Il connaît aussi le succès en tant qu'avocat d'affaires et siège dans une cinquantaine de conseils d'administration au plus fort de sa carrière. Mais son image est déjà ternie une première fois au début des années 80 par la débâcle de la société financière qu'il présidait, la Trans-KB.
Hans W. Kopp sera condamné en 1991 à une peine d'un an de prison avec sursis pour escroquerie et faux dans les titres dans la faillite de sa firme.
Il reste sous les feux de l'actualité au début des années 90 en raison d'autres scandales supposés ou confirmés et perd ses brevets d'avocat dans les cantons de Zurich et Lucerne.
Dès 1997, il n'est plus autorisé à exercer sa profession.