L'ombre de l'épineux dossier de la fiscalité des entreprises
plane sur cette inauguration où était présente Micheline Calmy-Rey.
Cependant, la venue de Benista Ferrero-Waldner confirme la volonté
de l'Union de calmer le jeu. L'Europe sait combien le sujet est
délicat en Suisse, dans l'attente des élections fédérales en
octobre.
Communication facilitée
La commissaire se dit enchantée de
l'ouverture de l'ambassade pour laquelle elle a elle-même œuvré et
de la présence d'un ambassadeur, Michael Reiterer, qui a déjà
commencé à se faire connaître et apprécier.
Outre le rôle très symbolique de cette inauguration, l'ambassade
est le signe d'une normalisation des rapports entre l'UE et la
Suisse. La présence de l'ambassadeur va faciliter les échanges
officiels, mais aussi informels.
Ferme mais patiente
La fiscalité reste un sujet sensible. Pour Benita
Ferrero-Walder, "Je suis toujours ferme, mais je suis aussi
patiente. Je pense qu'on peut trouver une solution si les deux
côtés sont prêts à négocier. Mais les efforts doivent venir des
deux parties" a-t-elle affirmé au micro de Nathalie Salamin.
Interview de Nathalie Salamin
tsrinfo, Sarah Chevalier
M. Reiterer, le nouvel ambassadeur
L'ambassadeur Michael Reiterer, est un diplomate autrichien, âgé de 52 âgé ans. Il est entré en fonction à Berne, pour le compte de l'UE, au début de 2007.
Auparavant, il a été le vice-chef de la délégation de l'UE à Tokyo. Le diplomate a accompli une partie de ses études en Suisse et parle couramment le français.
Jusqu'ici, la résidence de l'ambassadeur à Berne servait également de représentation de l'UE. En Suisse, Michael Reiterer doit représenter la Commission européenne et non la Présidence de l'UE.
Les raisons du retard
De nombreuses raisons pourraient expliquer l'ouverture relativement tardive de l'ambassade de l'UE en Suisse. Le politologue Laurent Goetschel rappelle que l'UE dispose déjà d'une représentation à Genève. Cette unité est chargée des relations avec les institutions internationales.
A en croire l'ambassadeur Michael Reiterer, dont les propos ont été repris par divers médias, les autorités européennes prévoyaient sans doute qu'à terme, la Suisse aurait adhéré à l'UE. Ce qui expliquerait ce retard.