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Jeunesses politiques contre les centrales à gaz

Le site de Chavalon, en Valais, pourrait accueillir une centrale à gaz
Le site de Chavalon, en Valais, pourrait accueillir une centrale à gaz
La construction de centrales à gaz décidée par le Conseil fédéral a provoqué l'union sacrée des jeunesses du PDC, du PS, du PRD, de l'UDC et des Verts. Elles exigent que les émissions de CO2 soient massivement réduites.

La jeunesse a compris l'urgence de la situation et s'unit, a
déclaré vendredi devant la presse Aline Trede, des Jeunes Verts. Le
dernier rapport sur le climat de l'ONU est clair et dans ce
contexte, vouloir émettre des millions de tonnes de CO2
supplémentaires relève de la mauvaise plaisanterie, a-t-elle
ajouté.

Silence UDC

Bien que tous opposés aux centrales à gaz, les Jeunes UDC ont
tenu à émettre un bémol. Dans le communiqué rédigé par les cinq
formations, ils précisent ne pas considérer «la problématique du
CO2 aussi grave que le proclament les autres partis».



Leur représentant, Erich Hess, n'était en outre pas présent durant
toute la durée de la conférence de presse. Pascal Kalbermatten des
Jeunes PDC s'est dit «surpris» et «déçu» par cette absence.

«Fausse solution»

Les arguments avancés par les jeunesses contre les centrales à
gaz touchent différents registres. Adrian Michel, des Jeunes
radicaux, reproche à cette solution de coûter cher en certificats
de compensation et de n'être par conséquent qu'une «fausse
solution».



Du côté des Jeunes socialistes, on considère que l'option
transitoire des centrales à gaz relève «de la cosmétique». Leur
présence diminuera la pression sur la recherche en direction
d'autres solutions énergétiques et elles réchaufferont
considérablement le climat, a regretté Sebastian Dissler.

Le nucléaire divise

Bien que les jeunesses se rejoignent sur la nécessité d'avoir un
approvisionnement énergétique durable et sûr, le fossé est consommé
entre les pro et anti-nucléaire. Alors que Jeunes PDC, PRD et UDC
se disent en faveur des centrales atomiques, Verts et PS y sont
catégoriquement opposés.



En disant non aux centrales à gaz, les Jeunes UDC et PDC se
mettent en porte-à-faux avec leurs partis suisses. Mercredi, l'UDC
s'était réjouie de la décision du Conseil fédéral. Le PDC s'était
pour sa part dit «réservé» face à l'option des centrales à gaz
qu'il trouvait «tout juste acceptable».



ats/nr

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Le PS s'oppose farouchement à l'atome

Le PS ne veut pas d'une politique énergétique misant sur le nucléaire. En vue du débat spécial du Parlement le 21 mars, il a publié vendredi un programme en dix points axé sur l'efficacité énergétique et les énergies renouvelables.

Le parti demande que l'on privilégie l'assainissement des bâtiments et que l'on fixe des valeurs maximales autorisées pour la consommation d'électricité des appareils électroniques et électroménagers.

Le PS veut imposer immédiatement le standard Minergie aux nouveaux bâtiments et la norme Minergie-P dès 2012.

Le PS prône également les énergies renouvelables. Dès 2008, la Suisse sera totalement intégrée au marché européen de l'électricité, alimenté par diverses sources dont l'énergie éolienne.

En 2006, 15'000 mégawatts d'énergie éolienne supplémentaire ont été mis sur le réseau, contre 1050 pour l'atome: le vent aura dépassé l'atome dans dix ans, pour le PS.

"L'atome est une technologie du siècle passé, coûteuse et dangereuse; le peuple partage cet avis et c'est lui qui décidera si un projet de nouvelle centrale se concrétise", a plaidé la conseillère nationale bernoise Ursula Wyss.