Plusieurs demandes de prêts alors qu'un seul n'est autorisé, un chiffre d'affaires revu à la hausse pour obtenir un prêt plus élevé ou de l'argent utilisé pour de nouveaux investissements alors que seuls les remplacements sont autorisés avec le crédit garanti par la Confédération: certaines entreprises ont-elles tenté de profiter de la crise liée à la pandémie de coronavirus pour se faire de l'argent sur le dos de l'Etat?
Pas de plainte pénale en l'état
Au total, 80 d'entre elles, en tout cas, sont en train d'être contrôlées ou l'ont déjà été. Pour dix entreprises, cela a déjà permis d'écarter certains soupçons. Pour les autres, les contrôles sont en cours mais aucun cas d'abus n'a débouché pour l'instant sur une plainte pénale.
Sur un total de presque 123'000 crédits accordés, les 80 soupçons de fraude représentent une proportion extrêmement basse. Mais ce n'est qu'un début: les premiers prêts ont été accordés il y a moins de deux mois et les chiffres rentrent donc peu à peu.
En les publiant, la Confédération lance un message clair: elle a agi aussi vite que possible pour accorder ces prêts, mais elle ira aussi lentement que nécessaire pour jouer au shérif et traquer les abus, dans le but de dissuader les entreprises tentées de frauder.
Muriel Ballaman/oang