Atel demande la tenue d'une votation dans cinq ans au plus tard.
Le but est de constituer d'ici la fin de l'année un consortium pour
la planification et la construction d'une ou plusieurs nouvelles
centrales nucléaires en Suisse, a déclaré dans un entretien à la
"SonntagsZeitung" le patron du plus grand groupe énergétique
suisse, Giovanni Leonardi.
Et de citer, comme partenaires possibles, Axpo ou les Forces
motrices bernoises (FMB). Pour la construction d'une nouvelle
installation sur un site déjà existant, comme Gösgen ou Beznau, il
serait possible de déposer une demande d'autorisation en 2008 ou
2009, selon Giovanni Leonardi.
Référendum du PS programmé
Si le référendum est saisi, la votation aurait ainsi lieu dans
quatre ou cinq ans et, en cas de feu vert du peuple, la nouvelle
centrale pourrait être mise en service d'ici dix ou quinze ans.
Pour tenir ce calendrier, il faut toutefois que le Conseil fédéral
presse la procédure, souligne Giovanni Leonardi.
Dans un entretien à la "Südostschweiz am Sonntag", le président du
PS Hans-Jürg Fehr a déclaré que le PS s'opposera avec tous les
moyens à disposition à la construction d'une nouvelle centrale
atomique, dont le référendum. Et les jeux sont loin d'être faits
pour le lobby nucléaire, le peuple suisse ne voulant pas d'une
nouvelle installation, avertit-il.
Hans-Jürg Fehr a par ailleurs défendu Moritz Leuenberger, attaqué
par son parti pour de précédentes déclarations où il n'excluait pas
l'option nucléaire. C'était pour des raisons tactiques, a-t-il
déclaré. Le ministre socialiste a réussi le tour de force, dans un
Conseil fédéral favorable à l'atome, d'imposer aussi la promotion
des énergies renouvelables et l'amélioration des rendements
énergétiques dans la stratégie énergétique de la Suisse.
PDC "pragmatique"
Le groupe parlementaire PDC a par ailleurs peaufiné sa politique
énergétique en vue du débat spécial prévu lors de la session de
printemps. Le parti veut mettre l'accent en priorité sur
l'efficacité énergétique, l'énergie hydraulique et les énergies
renouvelables, mais reconnaît que, malgré cela, la Suisse ne pourra
se passer du nucléaire.
Si la construction de centrales à gaz devait s'avérer nécessaire
pour éviter une pénurie, le PDC ne s'y opposerait pas, mais
demanderait une compensation totale des émissions de CO2. Pour le
parti, une composition judicieuse de courant comporte 55% d'énergie
hydraulique, 35% d'énergie nucléaire et 10% d'énergies
renouvelables en 2035.
ap/ant/boi
Solaire: la pub avec Köbi Kuhn retirée
Après la polémique déclenchée en Suisse alémanique, Axpo retire sa publicité sur l'énergie solaire avec l'entraîneur de football Köbi Kuhn.
La campagne de diffusion au cinéma est terminée et il n'est pas prévu de passer le spot à la télévision, a déclaré le porte-parole du groupe énergétique Rainer Meier, suite à une information de la "SonntagsZeitung".
Diffusée dans les cinémas alémaniques, la publicité montre Köbi Kuhn attablé à une table de bistrot, où un homme exhibe fièrement une montre fonctionnant à l'énergie solaire.
Comme cette dernière retarde, il va la recharger dehors. Mais il pleut et Köbi Kuhn déclare: "Pourvu que sa montre soit étanche".
"Avec cette publicité, Axpo a voulu susciter la discussion sur les avantages et les inconvénients de l'énergie solaire. Nous n'avons jamais voulu ridiculiser les performances des énergies renouvelables ni blesser quiconque", a déclaré le porte-parole du groupe Rainer Meier.
Le message n'a pas été compris puisqu'Axpo a reçu plusieurs réactions très négatives de spectateurs, pensant que la publicité était dirigée contre l'énergie solaire et les énergies renouvelables.
Le spot a même provoqué l'ire du conseiller fédéral Moritz Leuenberger, qui a demandé à Axpo de ne plus le diffuser lors de l'émission "Arena" de la télévision alémanique.