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Le secteur de la construction est en crise

Le secteur secondaire (+3,2%) est le plus dynamique
Le secteur de la construction se trouve dans une impasse
Les travailleurs de la construction se trouvent face à un vide conventionnel suite à l'échec total des négociations de ces derniers mois. Les patrons de la branche résilient la convention nationale de travail au 30 septembre prochain.

La Société suisse des entrepreneurs (SSE) a pris cette décision
mercredi lors de son assemblée à Delémont, a-t-elle indiqué dans un
communiqué. Par cet acte, elle dit mettre un point final aux
négociations avec les syndicats.



Les délégués ont toutefois décidé que les conditions de travail
selon la CN 06 resteraient en vigueur pour les membres de la SSE
malgré le vide conventionnel. Ils affirment ne pas vouloir de
démantèlement social, mais des conditions de travail
réglementées.

"Irresponsable"

Les patrons notent qu'ils restent ouverts au dialogue mais
n'annuleront la résiliation que si les syndicats entrent en matière
sur leurs revendications. Les syndicats Unia et Syna exigent pour
leur part l'annulation de cette résiliation et promettent sinon un
conflit social encore plus dur.



Ces derniers jugent que cette décision «irresponsable» tombe au
plus mauvais moment, quelques jours avant la levée des contingents
de travailleurs provenant de l'Europe des Quinze. «La SSE ne peut
absolument pas garantir les conditions de travail dans le cadre de
la libre circulation des personnes.»

Dialogue de sourds

Patrons et syndicats se renvoient mutuellement la responsabilité
du vide conventionnel. Pour Unia, «toute la branche risque de
sombrer dans le chaos» vu «l'intransigeance» des patrons qui sont
fixés sur leur revendication maximale. Le syndicat affirme avoir
proposé un compromis acceptable et accuse la SSE de chantage.



ats/ant

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Désaccord sur les salaires

Cette décision de résilier la convention nationale sanctionne définitivement un désaccord sur les salaires. Les partenaires sociaux n'ont pas su résoudre un blocage constaté en décembre dernier. Le patronat avait alors refusé une augmentation générale et individuelle des salaires de plus de 1,9%.

La proposition est inférieure au minimum de 110 francs pour tous exigés par les représentants des travailleurs. Les syndicat Unia et Syna avaient déploré il y a cinq mois le manque de flexibilité des entrepreneurs alors même que le secteur affiche selon eux un degré d'activité qui n'a plus prévalu depuis quinze ans.

Autre point d'achoppement: les heures chômées pour cause d'intempéries ou de pannes techniques. Selon Unia, les entrepreneurs veulent se décharger presque entièrement de ce risque sur le dos des salariés.