Il se félicite par ailleurs des prises de position de Christoph
Blocher. Tandis que son procès pour discrimination raciale débute
mardi à Lausanne, le leader turc s'est adressé lundi en allemand à
la presse.
Persuadé d'être acquitté
«Je fais confiance à la justice suisse», a-t-il déclaré en
saluant «cordialement» le peuple suisse avec lequel il veut
entretenir «de bonnes relations». «Je ne m'attends pas à être
condamné», a répondu Dogu Perinçek, 65 ans, à une question sur ce
qu'il ferait le cas échéant.
Le leader turc note «une évolution positive en Suisse» sur la
question du génocide arménien. Il faisait référence aux
déclarations du conseiller fédéral Christoph Blocher en Turquie sur
la révision nécessaire de la norme anti-raciste.
Génocide arménien toujours nié
Pour Dogu Perinçek, «il n'y a pas eu de génocide arménien», mais
des massacres commis contre des Arméniens qui servaient les
intérêts des grandes puissances (Angleterre, Russie, France).
Celles-ci souhaitaient se partager la Turquie durant la Première
Guerre mondiale. Aujourd'hui, le génocide arménien est un
instrument de propagande des Etats-Unis qui veulent être «les
maîtres du monde».
«Je ne suis pas un nationaliste, je ne suis pas un raciste, je
suis un patriote anti-impérialiste», a-t-il lancé. «Le petit Irak a
gagné contre les Etats-Unis, comme le Vietnam ou le Venezuela»,
s'est-il félicité.
ats/hof
Du monde attendu au procès
Dogu Perinçek a dit que «plusieurs centaines de personnes» étaient attendues mardi à Lausanne, des recteurs d'Université, des historiens, des généraux à la retraite notamment.
La police de la ville n'a pas voulu préciser les mesures de sécurité prises pour cette occasion.
Des barrages filtrants ont été installés devant le tribunal.
«Il faut être prêt à tout», a admis la police.
Dogu Perinçek est renvoyé devant le Tribunal de police pour avoir qualifié en juillet 2005 à Lausanne le génocide arménien de «mensonge international».
L'Association Suisse-Arménie s'est constituée partie civile.