Les restaurants estiment qu'il est déjà temps d'assouplir les mesures

Casimir Platzer demande notamment au Conseil fédéral de réduire la distance autorisée entre chaque table. Elle n'est par exemple que d'un mètre en Autriche, fait-il valoir.

Il exige également l'abolition de la limite à quatre personnes par table, "qui pose problème dans de nombreux restaurants". Enfin, il demande la suppression de l'obligation de fermer à minuit, qui a fortement impacté certains établissements.

Chiffre d'affaires en fort recul

Trois quarts des restaurants autorisés à rouvrir l'on fait, indique Gastro Suisse dans une étude publiée dimanche. Mais le chiffre d'affaires moyen de la première semaine accuse en moyenne un recul de 60% par rapport aux valeurs de 2019. Deux enseignes sur 5 inscrivent leur survie en pointillé.

GastroSuisse a mené une enquête en ligne auprès de ses membres les sept jours suivant la réouverture autorisée le 11 mai. "Les réponses peignent un sombre tableau, commente le président de GastroSuisse Casimir Platzer".

Sans assouplissement supplémentaire, de nombreux locaux devront à nouveau fermer en juin, car l'ouverture n'est pas du tout rentable". GastroSuisse appelle à un nouvel assouplissement rapide au vu de la situation épidémiologique.

Mise en garde

Interpellé mercredi quant à une levée de l’interdiction des réunions de plus de cinq personnes, Alain Berset a demandé un peu de patience. Le Conseil fédéral devrait préciser les nouveaux assouplissements cette semaine.

Interrogé par la SRF, l'épidémiologue Christian Althaus, de l'Université de Berne, met de son côté en garde contre un assouplissement trop rapide des mesures de lutte contre le coronavirus. Il faudrait attendre d'étudier l'évolution des chiffres de nouvelles infections, a déclaré ce membre de la Task Force Covid-19 de la Confédération.

jfe avec l'ats