Dans un communiqué diffusé lundi, le collectif a énuméré plusieurs revendications: installer des panneaux solaires sur toutes les maisons qui le permettent dans un délai de 10 ans, interdire les vols courte distance en Europe, libérer complètement les villes des voitures ou encore passer à la semaine de travail de 4 jours et 32 heures pour un même salaire.
Des exigences qui n'ont pas changé avec la pandémie, mais certaines pourraient avoir plus de portée aujourd'hui.
"On peut reprendre la question de la réduction du temps et du rythme de travail, qui aujourd'hui fait d'autant plus sens: un chômage très important est en train de s'installer en Suisse. En réduisant le temps de travail collectif, cela nous permet d'avoir plus d'emplois, d'avoir une meilleure santé. Dans un moment où nous sommes en train de parler de changer de paradigme économique, cela fait aussi sens d'amener ce genre de revendication", explique le militant Steven Tamburini dans le 12h30.
Verre à moitié plein
Certaines mesures sont aussi directement liées à la crise: les entreprises qui bénéficient d'aides de l'Etat devraient être obligées de réduire leurs émissions carbone pour atteindre la neutralité climatique à l'horizon 2030.
Si le coronavirus a bien éclipsé les revendications des grévistes du climat, qui ne peuvent plus descendre dans la rue, le collectif préfère voir le verre à moitié plein. La pandémie montre encore davantage la nécessité d'amorcer un tournant social et écologique.
Les militants sont convaincus qu'il s'agit de la meilleure manière de construire une société résiliente, capable de réagir aux crises.
Marielle Savoy/gma