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La criminalité a reculé en Suisse en 2006

La délinquance juvénile reste problématique.
Les délits de violence sont en nette hausse, note fedpol
Le nombre d'infractions enregistrées l'an dernier en Suisse a reculé de 5% par rapport à 2005. Cette baisse est avant tout due à une diminution des dénonciations pour vol, selon les chiffres 2006 de la criminalité.

Les délits de violence et ceux commis par des jeunes sont par
contre en augmentation, selon la Statistique policière de la
criminalité publiée jeudi par l'Office fédéral de la police.

En 2006, la police a enregistré 288'156 dénonciations, contre
303'270 l'année précédente. Les reculs les plus nets concernent les
infractions contre le patrimoine, par exemple l'extorsion et le
chantage (-24,6%), l'escroquerie (-13,9%), le vol (-7,3%) et le vol
de véhicules (-2,6%).

Davantage de violence

Sans tenir compte des dénonciations pour vol, les infractions
enregistrées ont augmenté de 3,3%. Les délits de violence et ceux
contre la liberté ont particulièrement augmenté. Le nombre de
lésions corporelles enregistrées a connu une augmentation constante
(+14,5%), suivi de la contrainte (+11%), de la séquestration et de
l'enlèvement (+10,1%), des menaces (+8,6%) et de la violence ou des
menaces contre les autorités et fonctionnaires (+7,3%).



Dans le domaine des infractions contre l'intégrité sexuelle, si
l'on constate une légère baisse des tentatives de viol, une légère
hausse des autres délits liés à l'intégrité sexuelle a par contre
été enregistrée. Sur 486 auteurs identifiés, 62 étaient
mineurs.

Délinquance juvénile en hausse

De manière générale, la part des mineurs dénoncés par rapport à
l'ensemble des suspects a légèrement augmenté, passant de 17,9% à
19,8%. On a pu constater une hausse du nombre de dénonciations
contre des mineurs pour quasiment tous les types de délits. Près de
la moitié (49,4%) des suspects étaient des ressortissants
étrangers.



En matière de stupéfiants, les dénonciations ont reculé de 5% à
47'001 en 2006. Les dénonciations pour consommation de stupéfiants
ont fléchi de 3,6% et celles pour trafic de 11,1%. La plus forte
diminution concerne le trafic d'héroïne (-18,4%), de cocaïne
(-12,6%), d'ecstasy (-8,4%) et de marijuana (-7,7%).

Saisie record d'ecstasy

En revanche, le nombre de dénonciations pour trafic
d'amphétamines a augmenté. Les quantités d'ecstasy saisies l'an
dernier, à savoir 216'811 doses, ont atteint un nouveau record. Les
quantités de cocaïne confisquées ont également fortement augmenté.
En ce qui concerne les produits cannabiques, la quantité de
marijuana saisie a nettement baissé, tandis que celle de haschisch
s'est maintenue.



Le nombre de décès dus à la drogue est passé de 211 cas en 2005 à
193 cas 2006. Il faut relever que le canton de Bâle-Ville n'a pas
pu fournir de chiffres à ce sujet. Selon l'évolution des chiffres
au cours des années précédentes, il apparaît toutefois que le
nombre de décès dus à la drogue est relativement stable dans ce
canton depuis 1998.



ap/hof

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Violence des jeunes: le PS au front

Alors que fedpol publie ses statistiques sur la criminalité, le Parti socialiste se penche sur la problématique de la violence des jeunes.

La répression ne doit pas être le seul moyen de combattre la violence des jeunes. Fort de cet avis, le PS prône une politique d'équilibre entre prévention, protection et intervention. Il réclame dans la foulée une conférence nationale sur le sujet.

Les approches unidimensionnelles sont insuffisantes pour lutter contre la violence des jeunes, selon le papier de fond présenté jeudi à la presse et qui servira de base à l'adoption samedi d'une résolution lors du sommet social du Parti socialiste.

Poser des limites et responsabiliser les jeunes est une chose, mais il faut aussi leur ouvrir des perspectives d'avenir et leur assurer un degré élevé d'intégration dans la société, affirment les socialistes.

Chiffres indicatifs

L'Office fédéral de la police souligne que la statistique policière de la criminalité prend en compte les dénonciations liées à un nombre limité d'infractions.

Les chiffres doivent donc être considérés tout au plus comme des «indicateurs approximatifs permettant de dégager des ébauches de tendances».

Une version plus détaillée de la statistique annuelle est attendue à partir de 2010.