Publié

Sécurité intérieure: menaces concrètes

Les interventions des policiers sont parfois un peu "musclées"
La police a eu passablement de travail en 2006 en Suisse
L'Office fédéral de la police (fedpol) maintient son analyse dans le dernier rapport sur la sécurité intérieure publié jeudi: si le terrorisme islamiste reste une menace, même en Suisse, ce n'est pas le seul point sensible.

Selon le rapport, rien ne permet actuellement de prouver avec
certitude que des préparatifs concrets en vue d'un attentat aient
eu lieu en Suisse. L'idée d'une attaque contre un avion de la
compagnie israélienne El Al pourrait toutefois avoir germé chez un
dirigeant algérien d'une cellule de soutien présumé au
terrorisme.



En Europe comme ailleurs, des individus isolés sans formation ni
expérience spécifique de combat peuvent mener le djihad islamiste
de manière inattendue et rapide dans leur environnement direct. Des
terroristes djihadistes utilisent le territoire helvétique comme
zone de repli logistique et pour y faire de la propagande.

Cible potentielle d'attentat

En sus de sa situation géographique centrale en Europe
occidentale, la Suisse présente d'autres aspects la rendant
susceptible d'être la cible d'un attentat. Selon l'état des
connaissances de fedpol, elle compte des islamistes actifs, dont
des extrémistes violents.



Et le terrorisme, qui sévit principalement dans le monde musulman,
a également fait des victimes suisses: un mort et une blessée grave
lors de l'attentat en avril à Dahab, dans le Sinaï égyptien. Les
combats au Sri Lanka, la situation tendue en Turquie et les
tensions au Kosovo se sont aussi ressenties dans les communautés
immigrées en Suisse. Des groupes actifs sur le plan politique ont
réagi en organisant des collectes de fonds ou par de la propagande
incitant à la violence.

Extrémisme de gauche en hausse

Au niveau intérieur, les incidents d'extrême gauche ont augmenté
de 62% en 2006, passant de 140 en 2005 à 227 et ceux d'extrême
droite sont restés stables (109 contre 111).



Cette forte hausse des incidents d'extrême gauche est liée au
grand nombre de manifestations de solidarité inofficielles en
faveur de prisonniers politique présumés, qui ont souvent été
accompagnées de dégâts matériels.



S'il est peu vraisemblable que le terrorisme européen de gauche
retrouve l'intensité des années 1970 et 1980, le rapport note que
le Secours rouge international a gagné en importance. Ses activités
de mise en réseau se concentrent sur l'Allemagne, l'Italie, la
Belgique et la Suisse. L'un des deux secrétariats centraux a son
siège à Zurich et est géré par la Reconstruction
révolutionnaire.

Extrémisme de droite stable

Si le nombre d'incidents est resté stable, les militants
d'extrême droite ont également recouru à la violence. Par exemple,
seul un vaste dispositif de sécurité a permis que la Fête nationale
sur le Grütli se déroule sans incident.



Au niveau politique, le Parti des Suisses nationalistes a surtout
fait parler de lui. Il n'a pas remporté de succès aux deux
élections auxquelles il s'est présenté mais a pu ouvrir trois
sections supplémentaires.



agences/boi

Publié

Un point annuel sur les menaces

Le rapport sur la sécurité intérieure de l'Office fédéral de la police fait chaque année le point sur les diverses menaces pesant sur la sécurité intérieure.

Outre le terrorisme, l'extrémisme violent et l'espionnage, il se penche aussi sur la criminalité.

La Suisse a ainsi été concernée l'an dernier par diverses activités de groupes mafieux, de groupes criminels de souche albanaise (héroïne, prostitution), d'organisations de blanchiment d'argent venues de l'Est ou de réseaux d'Afrique de l'Ouest (cocaïne, escroqueries).

Les vols de métaux, en particulier de cuivre, se sont multipliés, provoquant des dommages s'élevant à plusieurs millions.

La criminalité économique est quant à elle marquée par une hausse des délits commis via Internet.

Le sport pas épargné

Le rapport montre aussi une recrudescence du hooliganisme autour des stades de football et de hockey.

Selon la police, sept des dix équipes de première division de football sont désormais considérées comme à risques, soit deux de plus que la saison précédente.

Par ailleurs, entre 1500 et 2000 supporters en Suisse sont enclins à la violence.