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Genève: succès des droits humains à l'écran

Léo Kaneman, directeur des programmes, peut sourire
Léo Kaneman, directeur des programmes, peut sourire
Le Festival international du film sur les droits humains (FIFDH) de Genève clôt sa cinquième édition avec le sourire. Tout comme l'an dernier, quelque 16'000 festivaliers ont assisté aux projections et participé aux débats.

Cette édition a confirmé la vocation politique et culturelle du
festival, indiquent samedi les organisateurs dans un communiqué. Et
d'ajouter que les documentaires en compétition durant ces dix jours
ont mené à de riches débats et dialogues entre public et
spécialistes.

La réalité tchétchène

Du côté du palmarès, le Grand prix de l'Etat de Genève ainsi que
la mention spéciale du jury des jeunes sont revenus à «Jesus Camp»
de Heidi Ewing et Rachel Grady. Le film se penche sur la
«fabrication» des guerriers chrétiens. Il a été récompensé car «il
permet de distinguer l'intégrisme de l'identité religieuse et de
mesurer le danger de nouer le politique au religieux», souligne le
FIFDH.



Le prix spécial du jury a été attribué à «Itchkeri Kenti» de
Florent Marcie. Le jeune réalisateur a dédié 11 ans de sa vie à
cette œuvre traitant de l'histoire du peuple tchétchène. Le jury a
notamment été touché par «sa façon quotidienne de filmer, dans la
réalité cruelle de la guerre».

Manon Loizeau primée

Le prix du jury des jeunes est lui revenu à «Delta, oil's dirty
business» de Yorgos Avgeropoulos. Manon Loizeau obtient la mention
spéciale pour «La malédiction de naître fille» et une mention est
également décernée à Milena Kaneva pour «Total denial».



agences/ant

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Liberté d'expression

Le Festival était dédié cette année à la journaliste russe Anna Politkovskaïa, assassinée à Moscou en octobre 2006, avec la présentation d'un documentaire français de Manon Loizeau, "Diedovchina". La liberté d'expression était l'un des thèmes phare du festival.

Michel Rocard, ancien premier Ministre français, a participé à une table ronde sur le rôle des droits économiques sociaux et culturels.

Le comité de direction du FIFDH est assuré par des représentants de Human Rights Watch, de l'Organisation mondiale contre la torture, de la Fédération internationale des ligues des droits de l'homme, d'Amnesty international et de l'Université de Genève.

La direction des programmes est assurée par Léo Kaneman et Yaël Reinharz Hazan.

La Suisse au pilori

«Swiss sans papiers» d'Andreas Hoessli reçoit le prix de l'Organisation mondiale contre la torture.

Le documentaire traite de l'adoption par la Suisse de législations plus restrictives sur l'Europe et les étrangers en septembre dernier.