Au total, 89% des sondés estiment que le télétravail devrait être autorisé dans leur entreprise, en complément de l'activité sur place. Et près de 80% veulent poursuivre ce système après la pandémie du coronavirus, alors que seuls 6% rejettent cette option.
La conciliation de la vie privée et professionnelle représente l'un des principaux arguments en faveur du télétravail, puisqu'il convainc 61% des personnes interrogées.
En outre, près de 70% disent faire bon usage du temps de trajet économisé grâce au travail à domicile. Ils apprécient de ne pas se retrouver dans des bouchons ou dans des transports publics bondés.
Ils sont d'ailleurs 89% à penser que le télétravail contribue à la protection de l'environnement.
Isolement et manque de contacts
Le télétravail ne représente toutefois pas la panacée: plus de 70% des salariés se plaignent de l'isolement et du manque de contacts sociaux, alors que près de 50% déplorent des postes de travail inconfortables.
Les avis semblent davantage partagés sur la question de la garde des enfants. En effet, 41% considèrent que celle-ci n'est pas compatible avec le télétravail, alors que 28% soutiennent le contraire et qu'un tiers reste sans avis.
Syndicom précise également que les femmes sont moins favorables que les hommes à une possible garde d'enfants durant les activités professionnelles à la maison.
Trouver un équilibre
Pour le syndicat, le télétravail ne doit pas remplacer la présence au bureau. "Il faut un équilibre entre les deux", rapporte Giorgio Pardini, membre du comité directeur de Syndicom.
Il est nécessaire, dit-il, d'agir concernant les contacts informels et l'isolement, l’aménagement du temps de travail, l'équipement du poste de travail ainsi que les dépenses générées par le télétravail.
Dans un second temps, le syndicat espère une modification de la loi sur le travail.
hend
Méthode
Le sondage mené par l'institut gfs.bern a été réalisé entre le 23 avril et le 10 mai auprès de 1126 résidents suisses adultes, ayant travaillé au moins un jour par semaine à distance. La marge d'erreur est de +/- 2,9 points de pourcentage.