L'industrie du tabac et de la nicotine a actualisé son offre et propose de nouveaux produits aromatisés qui plaisent aux jeunes, en raison notamment de leur emballage coloré, constate l’Association suisse pour la prévention du tabagisme dans un communiqué publié mardi.
Or non seulement la Suisse n'a pas fixé d'âge limite pour leur achat, mais elle n'a également établi aucune limite pour les arômes et pratiquement aucune pour la publicité.
Pour l'association, il faut impérativement protéger les enfants et les jeunes contre les tentatives de manipulation de cette industrie et les empêcher de commencer à consommer ses produits. Deux tiers des personnes qui fument quotidiennement ont en effet débuté avant d’avoir 20 ans.
Nouvelles formes de publicité
En plus de la publicité papier et par affiche de type classique, l’industrie du tabac investit massivement dans de nouvelles formes de publicité, comme les influenceurs sur les médias sociaux. Célébrités et évènements bénéficient d’un généreux parrainage.
La commercialisation dans les points de vente fréquentés par les enfants tourne aussi à plein régime. Les produits à base de tabac et de nicotine sont placés à proximité des sucreries, des en-cas ou des boissons sucrées pour être bien perçus du groupe cible.
Prendre exemple sur les pays voisins
Tous les pays voisins de la Suisse ont fixé à 18 ans l’âge minimum pour acheter des produits du tabac, relève l’Association suisse pour la prévention du tabagisme. La mesure remonte à plus de dix ans en Allemagne, Italie et France.
L'association demande qu'une mesure similaire soit prise en Suisse. Elle exige aussi l’interdiction des arômes et des colorants, comme l'ensemble de l'Union européenne depuis le 20 mai de cette année. La publicité, le parrainage et la promotion doivent également être prohibés.
ats/gma