Mercredi, les écoles polytechniques fédérales de Lausanne et Zurich, qui ont développé l'application, ont organisé un séminaire en ligne autour de cette question de l'adhésion.
Car pour que l'application porte ses fruits, il faudrait que 60% de la population au moins accepte de se prêter au jeu. Objectif: faire en sorte que l'épidémie reste sous contrôle.
Le Conseil fédéral l'a promis: il n'y aura aucune obligation de télécharger l'application. Mais sur le plan éthique, jusqu'où la Confédération peut-elle aller pour encourager les Suisses à utiliser cette technologie? Selon Effy Vayena, responsable du laboratoire d'éthique médicale de l'EPFZ, tout dépend de la fiabilité de l'application en terme de protection des données entre autres.
Protection des données au centre du projet
Les experts de l'EPFL se sont une nouvelle fois montrés rassurants sur ce point en rappelant toutes les précautions prises pour protéger les utilisateurs. La campagne de promotion de l'application relèvera toutefois des autorités politiques.
Selon Edouard Bugnion, vice-président pour les systèmes d'informations à l'EPFL, la garantie de la protection des données est au coeur du projet: "Il faut que cette technologie ne puisse pas être abusée à d'autres fins. Le point le plus important de notre approche, c'est que les informations collectées restent toujours sur le téléphone et ne soient jamais partagées, ni avec Google et Apple, ni avec l'OFSP", a-t-il expliqué dans le 12h30.
Suisses plutôt favorables
Selon un sondage Sotomo, fin avril, 59% des Suisses étaient déjà prêts à installer SwissCovid.
Malgré les craintes et les critiques qui persistent, Marcel Salathé, directeur du laboratoire d'épidémiologie digitale au campus Biotech de Genève, est optimiste. Selon lui, le message va finir par passer et au final l'adhésion sera forte.
La phase pilote de SwissCovid, qui doit permettre d'informer son utilisateur sur son exposition potentielle au coronavirus, a démarré lundi. Un sondage montre que cet instrument complétant le traçage classique des contacts est plutôt bien accepté.
Marielle Savoy/jfe