"On se dit qu'il y a plusieurs choses qu'on aurait pu faire différemment car après coup on est beaucoup plus intelligent qu'avant. Mais dans la situation où nous étions, avec un virus totalement nouveau, c'était difficile", livre celui qui a été surnommé "Monsieur coronavirus".
Au front depuis le début de la pandémie, Daniel Koch a assisté mercredi à sa dernière conférence de presse du Conseil fédéral. A 65 ans, il a quitté la direction de la division Maladies transmissibles de l'OFSP à fin avril, mais est resté l'homme du Covid-19 pour la Confédération.
Multiples cravates
Le conseiller fédéral Alain Berset a rendu hommage à Daniel Koch mercredi, en saluant son engagement, ses connaissances scientifiques, sa capacité à vulgariser et sa modestie face au coronavirus.
"Je le remercie pour cet infatigable engagement, il a participé à toutes les conférences de presse du Conseil fédéral, et à 21 points de presse techniques... à chaque fois avec une autre cravate!", s'est amusé le ministre.
"Beaucoup de remerciements"
Selon Daniel Koch, la Suisse n'était pas totalement préparée à cette crise: "Il y a eu certes des problèmes, mais ce n'est pas seulement la responsabilité de l'OFSP. Beaucoup d'organisations n'étaient pas préparées."
Le désormais ex-délégué de l'OFSP indique par ailleurs avoir reçu quelques critiques, mais surtout "beaucoup de remerciements". "En Suisse, la population a bien suivi les conseils du gouvernement", assure-t-il sur les ondes de la RTS.
"Dans toute les crises, on apprend. D'ici quelques semaines, il faudra faire une évaluation précise de tout ce qui s'est passé et tirer les leçons pour le futur", résume Daniel Koch.
Egalement invité dans le 19h30, "Monsieur coronavirus" est revenu sur la question de la fermeture des écoles. Selon lui, ce n'était "pas une nécessité sur le plan épidémiologique", mais cette mesure "était très importante et a fait la différence pour que la population comprenne l'importance de la situation".
gma avec ats