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Vaud: bonus de 267 millions

Vaud: l'heure est aux grands travaux, estime 24 heures
Pascal Broulis (à g.) a réussi à recadrer les finances vaudoises
L'année 2006 est un cru exceptionnel pour les finances vaudoises. Le canton a dégagé l'an dernier un excédent de revenus de 267,2 millions de francs. Le budget prévoyait un déficit de 59,5 millions de francs, indique mercredi le canton.

«Ces comptes sont historiques pour le Pays de Vaud», s'est
réjoui mercredi le conseiller d'Etat Pascal Broulis. «Ils sont le
fruit du travail de l'équipe gouvernementale. Ils font du bien au
moral, mais ils sont uniques: je ne crois pas qu'on aura un tel
résultat ces prochaines années», a averti le grand argentier.

Résultat spectaculaire

Dans les faits, l'excédent de revenus de 267 millions grimpe à
presque 500 millions si on tient compte d'opérations de bouclement
exceptionnelles. A savoir des amortissements de 72 millions pour
les routes nationales, reprises en 2008 par la Confédération, et
une tranche de 140 millions pour amortir le découvert au
bilan.



Ce spectaculaire redressement, après une quinzaine d'années de
déficits, s'explique par une maîtrise rigoureuse des charges et par
une conjoncture économique plus favorable que prévu. En 2006, les
charges courantes n'ont progressé que de 0,6% à 6,581
milliards.



«La bataille se gagne par cette totale maîtrise des charges»,
insiste Pascal Broulis. «Nous ne dépensons que ce que le Parlement
nous a alloués: c'est ce que nous faisons depuis cinq ans». La
masse salariale a augmenté de 17 millions (+0,9%) grâce à des
renforcements ciblés dans divers secteurs, les gymnases
notamment.

Conjoncture exceptionnelle

Ce bénéfice historique s'explique aussi par la conjoncture
économique exceptionnelle de l'année 2006. Par rapport aux comptes
2005, qui se soldaient sur un bénéfice de 46 millions, les recettes
fiscales ont augmenté de 8,7%. «Pour la première fois, nous avons
dépassé les 400 millions d'impôts sur le bénéfice et le
capital».



Pascal Broulis a mis en garde contre des projections trop
optimistes: ces montants sont très volatils car ils sont
tributaires des résultats d'un très petit groupe d'entreprises.
Idem pour l'impôt sur les gains immobiliers, un secteur en
surchauffe, qui a augmenté de 25% en 2006 à 49,5 millions de
francs.



Les investissements sont restés en dessous des prévisions: ils ont
atteint 157,8 millions de francs, soit 42 millions de moins que le
montant prévu au budget. La dette a poursuivi sa décrue. En trois
ans, le canton a remboursé 3 milliards. «A la fin de l'année, la
dette avoisinera les 5 milliards de francs», a dit Pascal
Broulis.



ats/cab

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Le retour au noir romand

Avant la confirmation du retour dans le noir du canton de Vaud, Genève et Neuchâtel avaient aussi annoncé des soldes positifs en 2006.

Dans la cité de Calvin, les comptes d'Etat 2006 pourraient se clore sur un bonus, alors que le budget affichait un déficit de l'ordre de 290 millions de francs. Les comptes définitifs ne sont pas connus.

Neuchâtel a aussi renoué avec les chiffres noirs pour la première fois depuis seize ans. Les comptes 2006 bouclent sur un excédent de 8,5 millions de francs au lieu d'un découvert attendu de 43,5 millions de francs.

Le Valais n'a pas non encore rendu ses comptes 2006, mais le budget prévoyait un excédent de 1,6 million.

Quant à Fribourg, après un excédent record 849,1 millions en 2005, un résultat positif d'environ 220'000 francs est inscrit au budget.