La doyenne suisse fête ses 110 ans

Aucun banquet n'a donc été organisé dans la maison de retraite
et Rosa Rein a mangé en toute simplicité le même repas que tous les
pensionnaires du home.



Celle qui a vécu deux Guerres mondiales et deux changements de
siècle sera toutefois fêtée dignement par les autorités lundi
prochain.

Rescapée du nazisme

Jusqu'à la Deuxième guerre mondiale, elle a tenu un commerce
avec son mari après avoir suivi l'Université, ce qui était alors
exceptionnel. De confession israélite et originaire de la frontière
germano-polonaise, Rosa Rein est parvenue à fuir devant le nazisme
après la mort de sa mère dans un camp de concentration.



Après un séjour au Brésil, elle est revenue en Europe en 1964 pour
s'établir à Lugano. Elle s'est mariée deux fois, a été veuve à deux
reprises, la dernière en 1973, et n'a jamais eu d'enfant.



Rosa Rein ne s'est décidée à entrer dans un EMS qu'à l'âge de 104
ans, suite à une chute. Selon une responsable du home, la doyenne a
reçu beaucoup de visites, notamment d'Israël et de Californie.

Peu après le décès de la doyenne romande

La semaine dernière, une autre doyenne s'était éteinte. Femme la
plus âgée de Suisse romande et deuxième de Suisse, Edith Naef était
décédée à Genève, deux mois après avoir fêté ses 109
printemps.



Edith Naef était née en 1898 et a donc aussi traversé trois
siècles. Passionnée de musique, elle avait rencontré Emile
Jaques-Dalcroze, créateur de la rythmique, l'année de ses neuf ans.
Elle est devenue l'une de ses premières élèves et a participé à des
démonstrations dans toute l'Europe.



agences/boi