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Séjours à l'hôpital: courts et chers

Les cantons craignent de passer à la caisse pour les hôpitaux
Les hôpitaux suisses ont traité 1,4 million de cas en 2005
Les malades restent moins longtemps hospitalisés mais le coût de leur séjour augmente en Suisse. Cette évolution qui touche avant tout les hôpitaux universitaires est notamment due à une hausse du personnel.

Les séjours hospitaliers ont duré en moyenne 11,7 jours en 2005,
soit un jour de moins qu'en 2001. Leurs coûts ont en revanche
augmenté de 18,3% à 17,2 milliards de francs, indique lundi
l'Office fédéral de la statistique (OFS) dans un communiqué.

Davantage de personnel

Durant la même période, le nombre de personnes employées dans
les hôpitaux a crû de 7,9% pour s'établir à 125'700 plein-temps.
Les charges salariales représentant plus de 70% des frais
d'exploitation, cette progression a eu un impact sur les coûts.
Ceux-ci ont ainsi davantage augmenté dans les grands hôpitaux, ou
universitaires (+ 27%), qui ont connu une hausse du personnel de
16%, que dans les hôpitaux de soins de base.



Le nombre d'employés ayant stagné dans ces derniers entre 2001 et
2005, la progression des coûts n'y a été que de 10,9%. L'OFS
explique cette situation par les nombreuses fusions et fermetures
de petits hôpitaux. La tendance à augmenter le personnel avait
connu un arrêt en 2004. Elle a repris en 2005, avec une hausse
annuelle de 1,9%. Parallèlement, la diminution de la durée moyenne
de séjour semble s'accompagner d'une intensification des
traitements, constate l'OFS.

Journée d'hospitalisation plus onéreuse

Tous établissements confondus, la journée de traitement coûtait
en moyenne 19% de plus en 2005 qu'en 2001. Les différences sont
grandes selon les hôpitaux. Pour les établissements de soins aigus,
le coût d'une journée de traitement varie de 852 francs pour les
petits hôpitaux de soins de base à 2142 francs en moyenne dans les
hôpitaux universitaires. Dans les cliniques spécialisées,
gériatriques ou psychiatriques, ce coût ne dépassait pas 617 francs
en moyenne en 2005 (+ 11% en quatre ans).



Le nombre de personnes hospitalisées n'a pas changé par rapport à
2004. Sur 1,4 million, 1,13 million de personnes ont séjourné au
moins une journée à l'hôpital et 272'000 ont été traitées de
manière ambulatoire, précise l'OFS.

Secteurs non hospitaliers: stabilité

Il faut ajouter à ce chiffre les 109'350 personnes hébergées en
2005 dans des établissements de santé non hospitaliers. Deux tiers
d'entre elles sont accueillies dans des institutions pour personnes
âgées dont le taux d'hébergement est stable depuis 2001, à 1,1% de
la population.



Dans les institutions pour handicapés et pour toxicomanes, la
stabilité du nombre de résidents est nouvelle. Après avoir augmenté
de 3,8% en moyenne de 2001 à 2004, leur nombre n'a pas bougé en
2005. Les coûts des soins prodigués dans ces établissements ont
pour leur part augmenté de 4,1% en moyenne entre 2001 et 2005, pour
s'élever à 10,1 milliards de francs. Là aussi, la hausse des coûts
est notamment liée à l'augmentation de personnel de 10,9% durant la
même période, constate l'OFS.



ats/hof

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Les maladies fréquentes

Les maladies du système ostéo-articulaire représentaient la cause la plus fréquente d'hospitalisation en 2005.

Suivent les lésions traumatiques, particulièrement fréquentes chez les enfants, les jeunes et les femmes âgées.

L'Office fédéral de la statistique a dénombré 156'000 hospitalisations pour arthrose, problèmes dorsaux ou lésions discales.

Les 149'000 cas de traumatismes recensés concernaient avant tout, chez les jeunes, des fractures du bras et des lésions de la boîte crânienne avec commotion cérébrale.

Chez les femmes de plus de 85 ans, la fracture du col du fémur est la cause la plus fréquente.

Les problèmes cardio-vasculaires arrivent au 3e rang, avec 138'000 cas. Ils concernent deux fois sur trois des personnes de plus de 60 ans, écrit l'OFS.