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Recul du nombre d'avortements en Suisse

La méthode médicamenteuse est la plus pratiquée pour avorter
La méthode médicamenteuse est la plus pratiquée pour avorter
Quelque 10'500 interruptions de grossesse ont été déclarées en Suisse en 2006. Cela correspond à 143 IVG pour 1000 naissances. Les chiffres sont en constante diminution depuis que le peuple a accepté de décriminaliser l'avortement en 2002.

Avec 6,8 interruptions volontaires de grossesse (IVG) pour 1000
femmes de 15 à 44 ans, le recul est léger. La proportion atteignait
encore 7 pour mille des femmes en âge de procréer en 2005 et 7,1
l'année précédente. Impossible cependant de dire pour l'heure si
cette diminution reflète une tendance réelle.



L'Office fédéral de la statistique, qui a publié cs chiffres
lundi, préfère ne pas tirer de conclusion. Il pourrait s'agir d'une
variation annuelle, d'après lui.

Moins d'avortements en Suisse

Seule certitude, le taux d'IVG en Suisse est bas en comparaison
européenne. L'Angleterre et le Pays de Galles comptent ainsi 17
avortements déclarés pour 1000 femmes de 15 à 44 ans. La Suède, qui
à l'instar d'autres pays recense les femmes jusqu'à 49 ans, détient
la palme européenne avec 17,2. La France en est à 14,5 IVG et
l'Italie à 9,1.



Avec six pour mille, la part d'avortements chez les adolescentes
de 15 à 19 ans reste aussi relativement bas en Suisse par rapport
aux autres pays. Moins de 1% des IVG ont été pratiquées sur des
jeunes de moins de 16 ans.

Variations cantonales

En Suisse, le nombre d'avortements varie selon les cantons.
Appenzell Rhodes-Intérieures en a affiché sept l'an dernier. A
l'autre bout de l'échelle, Genève en a pratiqué 1505.



En moyenne, les cantons frontaliers ou avec un hôpital
universitaire enregistrent les taux les plus élevés, probablement
en raison d'un afflux de femmes d'autres cantons ou pays, selon
l'OFS. En 2006, 7% des femmes ont été prises en charge dans un
canton autre que celui de leur domicile et 4% venaient même de
l'étranger.



ats/bri

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Avortement par médicament

La méthode médicamenteuse est de plus en plus utilisée au détriment de la pratique chirurgicale, à l'exception de la région lémanique.

Les médecins ont eu recours à la pilule abortive dans 53% des cas, contre 49% en 2004.

La proportion des IVG pratiquées durant les douze premières semaines de grossesse est stable, à 96%.

Après ce délai, la loi n'autorise l'avortement que si un avis médical démontre qu'il est nécessaire pour écarter le danger d'une atteinte grave à l'intégrité physique ou un état de détresse profonde de la femme.