3e voie CFF: les cantons romands favorables
Les cantons romands et le canton de Berne ont exigé une réalisation intégrale de la 2e étape de Rail 2000, y compris de la 3e voie entre Genève et Lausanne, vendredi lors de la Conférence des transports de Suisse occidentale (CTSO).
"Nous réaffirmons la position qui a toujours été la nôtre", a
indiqué François Marthaler, directeur vaudois des infrastructures,
et président de la CTSO. "Il est inadmissible que les économies
réalisées lors de la 1ère étape de Rail 2000 servent à combler les
trous financiers du Gothard comme le laisse entendre une partie du
Conseil fédéral".
"La Suisse romande n'a pas à subir les inconvénients liés aux
surcoûts des NLFA", exige encore la CTSO. "Nous voulons une 2e
étape de Rail 2000 musclée, et nous demandons la mise à disposition
intégrale des 7,5 milliards de francs encore disponibles pour Rail
2000, conformément à la décision du peuple suisse de 1998".
"Ces projets en Suisse romande sont essentiels", précise François
Marthaler. "On ne peut pas vouloir en même temps mettre les
agglomérations en réseau, et ne rien entreprendre pour les relier
efficacement entre elles".
Evolution rapide demandée
Les responsables de la CTSO espèrent que le dossier bouge
rapidement. Le conseiller d'Etat fribourgeois Beat Vonlanthen, qui
a pris part à la séance vendredi à Berne estime que "le Conseil
fédéral doit mettre le projet en consultation la semaine prochaine
encore".
Le président de la CTSO se montre plus réservé. «Ma confiance dans
le Conseil fédéral est toute relative», précise F.Marthaler. Le
conseiller d'Etat vaudois compte en fait surtout sur le
parlement.
Députés vaudois favorables
Mardi, le députés vaudois ont aussi refusé tout report de cette
troisième voie CFF. Ils ont adopté à la quasi unanimité une
résolution demandant au gouvernement de tout entreprendre pour que
ce tronçon se fasse rapidement.
Le débat suscité par les déclarations du conseiller fédéral a été
bref et vif. Par 154 voix contre 2 et quatre abstentions, le plénum
a soutenu la résolution du radical Jacques Perrin. Elle encourage
le Conseil d'Etat à rechercher des alliances avec les associations,
communes et cantons intéressés pour la mise en oeuvre rapide d'une
voie supplémentaire entre Renens et Coppet.
ats/boi
Publié Modifié
Leuenberger prend acte de la rébellion
Interrogé par la TSR, Moritz Leuenberger a déclaré avoir pris acte avec "intérêt de cette rébellion romande". "C'est utile en vue de la préparation des séances au Conseil fédéral", a affirmé le ministre des Transports.
Moritz Leuenberger a par contre fermement contesté que les Romands soient défavorisés par rapport aux Alémaniques. Il y a outre-Sarine d'autres réactions défavorables.
C'est samedi passé que le conseiller fédéral avait mis le feu aux poudres en déclarant dans les médias que la réalisation d'une troisième voie entre Genève et Lausanne ne constituait pas une priorité.
M.Leuenberger a proposé d'autres solutions techniques (augmentation du nombre de rames à deux étages notamment) pour augmenter les capacités de transport par rail entre les deux villes du bassin lémanique.
Le ministre des Transports a expliqué au "Temps" samedi qu'il reste 5 milliards à disposition, mais que cette somme "ne suffira de loin pas pour concrétiser tous les projets souhaités par les cantons".