"Cela fait un peu partie de la culture, de l'état d'esprit de beaucoup de gens, et c'est depuis des années et des années comme ça", a estimé le basketteur suisse, qui joue en NBA aux Etats-Unis, aux Rockets de Houston, mercredi dans le "19h30". "Il y a eu des vagues de protestation, que ce soit dans les années 1960, 80 ou 90, mais il y a vraiment très peu de choses qui changent, malheureusement."
Selon lui, "pour combattre tout cela, il est important que les gens se mobilisent". Thabo Sefolosha s'inquiète aussi des propos du président américain Donald Trump, qui invoque la loi et l'ordre et veut briser les émeutiers: "C'est un pays au passé déjà très violent. Et quand on entend ces mots de la part du président, cela rajoute bien entendu encore de la poudre sur le feu. Je ne sais pas exactement comment cela va se terminer."
Arrestation violente en 2015
Thabo Sefolosha a été lui-même victime d'une arrestation violente par la police, à New York, en 2015, à la sortie d'une boîte de nuit où il fêtait une victoire de son équipe. La police lui reprochait une entrave à son travail. Selon les forces de l'ordre, il se serait montré menaçant, aurait refusé d'obéir et résisté à son arrestation. "On est en droit de penser que peut-être la couleur de la peau a fait une différence", avait-il déclaré ultérieurement.
Résultat pour le basketteur: une lourde fracture du péroné, qui mettra un terme à sa saison. Le Veveysan a refusé de plaider coupable et a obtenu gain de cause devant la justice et une indemnité de 4 millions de dollars. Au-delà de la blessure physique, cette altercation a laissé une trace indélébile dans la mémoire du joueur suisse.
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Interview et sujet TV: Philippe Revaz et Odessa Blanc
Adaptation web: Jean-Philippe Rutz