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Le PS au front pour plus d'équité fiscale

Le PS s'attaque à la réforme de l'imposition des entreprises
Le PS s'attaque à la réforme de l'imposition des entreprises
Le Parti socialiste met les bouchées doubles pour davantage de justice fiscale. La gauche va s'attaquer à la taxation partielle des dividendes sur le plan cantonal et agir par référendum contre la réforme de l'imposition des entreprises.

Aux yeux du PS, les conséquences sur les recettes de l'AVS et
des collectivités publiques sont bien plus importantes que ne
l'affirment les partis bourgeois. La politique fiscale de la droite
ne profite qu'à une mince couche de riches contribuables, a
expliqué jeudi à Berne devant les médias le président du PS
Hans-Jürg Fehr.



Pour pratiquer une politique fiscale correcte, il suffirait
pourtant de mettre en application la Constitution fédérale
stipulant que celui qui gagne plus paie davantage. Le PS dénonce
notamment la concurrence fiscale entre les cantons s'agissant de
l'imposition des entreprises, qu'elle juge anticonstitutionnelle.
Au besoin, le parti se dit prêt à contester la taxation partielle
des dividendes devant la justice.

Plus de deux milliards de perte

Les socialistes combattent par ailleurs la réforme de
l'imposition des entreprises par référendum. "Le bonus fiscal
concédé ne concerne que 40'000 des quatre millions de contribuables
suisses", a critiqué le conseiller aux Etats fribourgeois Alain
Berset. Les revenus issus des dividendes ne seront ainsi imposés
que sur 60% de leur total tandis que les salaires et les rentes le
restent à 100%.



Pour le PS, les chiffres officiels relatifs aux pertes de recettes
des collectivités publiques et de l'AVS se situent bien en dessous
de la réalité. Le parti rose estime que l'AVS va perdre quelque 150
millions de francs par an et la Confédération et les cantons
jusqu'à deux milliards de francs.

Le livre noir de la fiscalité

Selon la conseillère nationale st-galloise Hildegard Fässler, la
révision de l'imposition des entreprises n'est qu'un chapitre
supplémentaire du "livre noir de la politique fiscale de la
droite". Elle intervient après l'imposition forfaitaire des riches
étrangers ou encore les propositions d'abolition de l'impôt fédéral
direct ou de l'impôt sur les huiles minérales, déposées par le PRD
et l'UDC.



Economiste en chef de l'USS, Daniel Lampart a relevé que la
réforme génère des effets pervers. Elle stimule la tendance à
décharger les hauts revenus du capital pour reporter le fardeau
fiscal sur les salariés.



ap/jab

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Initiative pour des impôts équitables en bonne voie

Le PS lutte par ailleurs contre les modèles d'imposition dégressifs via son initiative pour des impôts équitables, qui fixe des taux d'imposition minimum pour les hauts revenus et les grandes fortunes.

Le parti annonce qu'environ 40'000 signatures ont déjà été récoltées. Il compte en recueillir 25'000 supplémentaires lors d'une action nationale ce week-end.