Modifié

Les Suisses sont heureux au travail

Travail et famille se combinent plutôt bien, selon les Suisses
Travail et famille se combinent plutôt bien, selon les Suisses
Les conditions de travail en Suisse s'avèrent excellentes, relève une étude européenne. Un besoin de rattrapage se fait toutefois sentir concernant le nombre de femmes qui occupent des positions dirigeantes.

«Le résultat est globalement réjouissant puisque les conditions
de travail en Suisse sont bonnes, voire excellentes», a déclaré
Jean-Daniel Gerber, directeur du SECO (Secrétariat d'Etat à
l'économie), à l'occasion de la présentation mardi à Berne d'un
rapport sur les conditions de travail en Suisse.

Quatrième en Europe

Alors que la moyenne de tous les pays européens a été de 80% de
personnes satisfaites, la Suisse a devancé légèrement l'Allemagne
(89%) et l'Autriche (90%), tandis que la France (82%) et l'Italie
(76%) suivent.



Au Danemark, en Norvège et en la Grande-Bretagne, les taux de
satisfaction ont été les plus élevés d'Europe avec une moyenne de
93%. Des places de travail attractives sont un facteur décisif dans
la perspective de la concurrence internationale, a ajouté
Jean-Daniel Gerber.



Au total, 88% des personnes sondées en Suisse considèrent qu'elles
peuvent facilement, voire très facilement, concilier leurs horaires
de travail avec leurs obligations familiales ou sociales. La
moyenne européenne est de 78%.

Formations continues

De nombreuses personnes actives prennent également part à des
formations continues financées par leur employeur. Seules la
Finlande et la Suède ont un taux plus élevé. «Il est dans l'intérêt
de l'employeur de ne pas seulement imposer des exigences à ses
collaborateurs, mais également de les encourager», a estimé pour sa
part Thomas Daum, directeur de l'Union patronale suisse.



«La Suisse ne pourra assurer la compétitivité de son site face à
la concurrence internationale qu'en offrant des emplois attrayants
et un personnel qualifié et motivé». L'étude laisse toutefois
apparaître quelques points plus négatifs. Les femmes et les
travailleurs peu formés éprouvent plus de difficultés sur le marché
du travail.

Peu de cadres féminins

«Ce qui m'a le plus surpris est le fait qu'aussi peu de femmes
occupent des positions dirigeantes en Suisse», a expliqué Willy
Buschak, directeur suppléant de la Fondation européenne pour
l'amélioration des conditions de vie et de travail.



Seuls 21% des postes de cadres supérieurs sont occupés par des
femmes alors que la moyenne européenne est de 24%. En outre, la
Suisse dispose du plus faible taux en Europe de femmes qui
travaillent à plein temps. Le travail à temps partiel empêche
souvent de faire carrière, a souligné de son côté Doris Bianchi,
secrétaire centrale de l'Union syndicale suisse.

31 pays européens sondés

L'enquête, qui concerne l'année 2005, a été menée dans 31 pays
européens. Elle a été réalisée conjointement par le SECO et la
Haute école spécialisée du Nord-Ouest de la Suisse. Elle
s'intéresse à des thèmes comme la santé, l'organisation du travail,
le temps de travail, les modalités visant à concilier travail et
famille, les actifs âgés et les possibilités de formation. La
Suisse prend pour la première fois part à cette étude.



La Fondation européenne pour l'amélioration des conditions de vie
et de travail effectue cette enquête tous les cinq ans depuis
1990.



ats/cab/tac



Publié Modifié

Absences et atteintes à la santé

En Suisse, 19% des personnes interrogées (moyenne européenne: 22%) ont déclaré avoir été absentes de leur travail au cours des douze mois précédents pour des raisons de santé.Dans 5% des cas, l'absence était liée à l'activité professionnelle et dans 2% des cas à un accident.

Quelque 22% des personnes interrogées se sont estimées menacées dans leur santé ou dans leur sécurité (moyenne européenne: 30%)

En Suisse, 31% des personnes sondées ont affirmé que le travail porte atteinte à leur santé. Les problèmes les plus souvent cités sont les maux de dos (18%), le stress (17%) et les douleurs musculaires dans les épaules ou la nuque (13%).

C'est dans l'agriculture et la sylviculture, de même que dans l'industrie et la construction, que les actifs ont été les plus nombreux à déclarer que leur travail porte atteinte à leur santé.

Le secteur tertiaire privé se situe dans la moyenne suisse, tandis que l'éducation et le social sont légèrement au-dessous.

Dans l'industrie et la construction, ce sont les problèmes dermatologiques, les difficultés respiratoires, les allergies et les problèmes d'audition qui viennent premier.

Dans l'administration publique, les troubles psychosomatiques dominent.