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Les services publics se voient refuser leurs demandes de chômage partiel

Les demandes de chômage partiel refusées par la Confédération crispent les cantons. Fribourg est particulièrement concerné
Les demandes de chômage partiel refusées par la Confédération crispent les cantons. Fribourg est particulièrement concerné / 12h45 / 1 min. / le 6 juin 2020
Les services publics cantonaux se sont vu refuser par la Confédération leurs demandes de chômage partiel. Exemples dans les cantons de Fribourg, particulièrement concerné, et de Genève.

Antoinette de Weck, en charge des écoles pour la Ville de Fribourg, avait demandé les fameuses RHT - réduction d'horaire de travail - pour 50 employés des accueils extrascolaires. Or, comme l'a révélé cette semaine La Liberté, sa demande a été refusée par le Secrétariat d'Etat à l'économie (SECO). Raison invoquée, ces prestations ne peuvent pas être accordées aux institutions publiques.

"On applique une différence entre droit public et droit privé à une situation exceptionnelle. Mais ça ne devrait pas être le cas. On devrait plutôt se demander si on veut maintenir ou non ces structures", déclare-t-elle samedi dans le 12h45.

Comme la ville de Fribourg, de nombreuses communes du canton ont fait des demandes, refusées elles aussi. Mais le canton de Fribourg y croit encore. "On constate que, même dans les entités publics, il y a des postes précaires, avec des droits à protéger. Le SECO l'a d'ailleurs admis, et il a ouvert une porte que le canton de Fribourg va pousser", promet Olivier Curty, conseiller d'Etat en charge de l'Economie et de l'Emploi.

De nouvelle directives attendues

Même problématique dans les autres cantons comme à Genève avec les TPG à qui le chômage partiel a été refusé. L’entreprise de transport public fera opposition. "Notre entreprise est liée à l'Etat de Genève par un contrat de prestation qui prévoit des subventions, et des recettes que nous devons générer par nous-mêmes. Mais en raison de la situation, nous n'avons plus ces recettes, et nous n'avons aucune garantie de l'Etat qu'elles pourraient être compensées", déplore Denis Berdoz, son directeur général.

Le Secrétariat d’Etat à l’économie statuera sur la base d’informations complémentaires parvenant des cantons. Il se pourrait donc que de nouvelles directives soient édictées tout prochainement.

Carine Regidor, Joël Boissard/vkiss

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