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Werner Ferrari blanchi du cinquième meurtre

Walter Ferrari a été blanchi du meurtre de la petite Ruth
Walter Ferrari a été blanchi du meurtre de la petite Ruth
Le tribunal de district de Baden a blanchi mercredi Werner Ferrari du meurtre de la petite Ruth Steinmann, 12 ans, assassinée en 1980. Le "tueur d'enfants" reste toutefois derrière les barreaux pour le meurtre de 4 autres mineurs.

Le tribunal argovien jugeait une deuxième fois Werner Ferrari,
61 ans, pour l'assassinat de l'adolescente, qu'il avait toujours
nié. En juin 2003, la Cour suprême du canton lui avait demandé de
réexaminer le cas, de nouveaux éléments ayant jeté le doute sur la
culpabilité de l'infanticide pour ce meurtre-là.



Le doute a finalement gagné le tribunal de première instance, même
"si on ne peut pas exclure avec une certitude complète" que Werner
Ferrari a tué l'écolière, a nuancé son président Guido Näf lors de
la publication du jugement mercredi en fin de journée. Le procureur
avait requis la condamnation de l'accusé, tandis que son avocat
avait plaidé l'acquittement.

Réclusion à vie

Le 16 mai 1980, l'écolière argovienne était retrouvée morte par
son père dans une forêt de Würenlos (AG). Elle était la première
victime d'une série de cinq meurtres dans les années 1980, tous
précédés d'actes sexuels. Les enfants étaient âgés de sept à douze
ans.



En 1995, Werner Ferrari a écopé de la réclusion à vie, une peine
inchangée par le nouveau jugement de mercredi.

Un autre suspect

Le meurtre "aurait tout aussi bien pu être commis par un autre",
a dit le président du Tribunal de district lors de la publication
du jugement. Cet autre, cela pourrait être un ancien infirmier de
l'hôpital cantonal de Baden qui habitait à quelques kilomètres du
lieu du crime et qui s'est pendu trois ans plus tard. Certains
témoignages chargent ce père de famille, qui ressemblait à Werner
Ferrari.



Mais c'est surtout une morsure sur le sein gauche de la victime
qui semble l'accabler. Une nouvelle analyse effectuée en 2004 après
l'exhumation du corps du suspect conclut que la trace de morsure
est de lui, et non pas de Werner Ferrari, comme l'indiquait une
première expertise en 1995.



ats/boi

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Troisième comparution

C'était la troisième fois que Werner Ferrari comparaissait devant le Tribunal de district de Baden.

Le premier procès, organisé en 1994, avait tourné court, l'accusé étant revenu sur ses aveux.

Le deuxième a abouti en 1995 à sa condamnation à vie pour le meurtre de trois garçons et de deux filles âgés de sept à douze ans.

Le Tribunal l'avait reconnu coupable de ces cinq crimes, perpétrés entre 1980 et 1989, alors même qu'il s'était défendu dès le départ d'être à l'origine de la mort de l'adolescente de douze ans.

Werner Ferrari avait déjà été condamné au début des années 1970 pour l'assassinat d'un enfant de dix ans. Il avait été relâché de prison pour bonne conduite en 1979.