Les moutons avaient été retrouvés le 27 mars dans un pâturage de
Thierachern (BE), à quelques kilomètres du lieu où plusieurs bêtes
avaient été égorgées par un loup à la fin de l'année dernière. Des
analyses ADN ont également confirmé la présence d'un autre canidé
près de Zweisimmen (BE), a annoncé lundi l'Office d'information.
L'inspecteur de la chasse n'est pas encore en mesure de préciser
s'il s'agit là du même animal.
Le retour du loup dans le canton de Berne est établi avec
certitude depuis 2006. Les analyses ADN ont ainsi montré qu'il
était présent le mois dernier dans la région de Zweisimmen. Le 22
mars en début de soirée, un chasseur a observé depuis son véhicule
un canidé qu'il estimait être un loup.
Les apparitions se multiplient
Peu après, un animal semblable a été vu en plein champ et
signalé. Le garde-faune a pu recueillir des poils sur des barbelés,
dont l'analyse a montré qu'il s'agissait d'un loup issu d'une
population franco-italienne.
Les accidents sont également à l'origine de certaines
observations. Ainsi, un loup avait été écrasé par un train le soir
du 22 mars 2006 à Gsteigwiler, également dans l'Oberland bernois.
L'animal tué par le convoi était un mâle âgé de deux ou trois ans.
Au total, sa présence a pour le moment été confirmée pour la
quatrième fois au nord des Alpes.
D'autres témoignages ont été infirmés. Par exemple, le canidé
observé à la mi-mars 2007 à Feutersoey près de Saanen était un
chien, comme l'ont prouvé les analyses ADN. Le loup a disparu de
Suisse au XIXème siècle et les derniers ont été observé dans le
Jura vers 1890. L'animal est toutefois de retour naturellement
depuis une dizaine d'années. Les animaux sont issus de la
population franco-italienne.
agences/sun
De chiens pour protéger le troupeau
Pour prévenir toute nouvelle attaque, deux chiens gardiens de troupeau de la race «Maremmano Abruzzese» ont été immédiatement placés auprès d'une bergère. Ces chiens vont garder les moutons jusqu'à la mi-mai.
Cette intervention constitue l'un des principaux volets de la stratégie «gestion du loup» élaborée par le canton de Berne.
Ce plan veut favoriser la coexistence durable de l'homme et du grand canidé en réduisant les conflits qui peuvent surgir entre la présence du loup et les activités humaines.