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Les Suisses ne veulent plus d'armes chez eux

L'arme doit-elle rester à l'arsenal ?
La majorité des Suisses estime que l'arme doit rester à l'arsenal
Deux tiers des Suisses ne veulent plus d'armes militaires dans leurs armoires. C'est ce qui ressort d'un sondage publié ce dimanche dans le "SonntagsBlick". Les chiffres montrent aussi qu'un registre national est souhaité.

Plusieurs organisations et partis opposés à l'entreposage des
armes à la maison décideront le 25 mai à Berne de lancer
l'initiative "protection contre la violence des armes". Selon le
sondage, si les citoyens devaient s'exprimer la semaine prochaine,
le oui l'emporterait à 65,6%. Les femmes disent même oui à 75,5%,
relève l'enquête d'opinion.



Lundi, la commission de la politique de sécurité du Conseil des
Etats s'est prononcée pour une interdiction de principe de la
munition militaire à la maison. Les fusils et pistolets resteraient
dans les armoires, mais seuls un maximum de 2000 soldats - au lieu
de 120'000 actuellement - conserveraient leur munition à
domicile.



Selon le sondage, 41,8% des personnes interrogées soutiennent
cette variante. Trois sondés sur quatre considèrent que l'armée
peut remplir sa mission même si les armes militaires et la munition
ne peuvent plus être conservées à la maison.

Sensibilité romande

En outre, 31,7% des personnes interrogées estiment que des
drames familiaux pourraient être évités si les armes militaires
étaient interdites à la maison. Ce pourcentage passe à 47,5% en
Suisse romande. Un registre national des armes est souhaité. 68,8%
des sondés estiment que la législation actuelle n'est pas
suffisante.



Cette enquête a été menée entre le 19 et le 21 avril par
l'Institut Isopublic. Au total, 1203 personnes ont été
interrogées.



ap/ant

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Trouver des balles? Un jeu d'enfant!

Laisser les munitions à l'arsenal mais garder son FAS: le compromis voté lundi n'aura que peu d'effet sur la sécurité. Selon une enquête menée par "Le Matin dimanche", il serait en effet facile de se subtiliser des balles lors de ses obligations militaires ou durant les tirs obligatoires.

Et pour les personnes qui passent à l'acte, il semblerait que ce soit rarement après avoir déplombé leur boîte de munitions de poche, estime la conseillère d'Etat zurichoise Rita Fuhrer dans les colonnes du journal.

Le Département de Samuel Schmid le reconnaît lui-même: "l'armée recense la munition utilisée. Mais il est impossible de savoir si un soldat a tiré toutes les cartouches qu'on lui a fournies".