"La lutte des femmes continue avec de nouvelles forces", se réjouit Ruth Dreifuss
Alors que des centaines de milliers de femmes étaient mobilisées dans les rues de Suisse le 14 juin 2019, 28 ans après la première grève des femmes de 1991, de nombreux événements se tiennent à nouveau cette année, malgré la pandémie de coronavirus.
Aux quatre coins du pays, des collectifs de femmes se sont rassemblés. La Coordination romande des Collectifs pour la grève féministe et des femmes a élaboré 15 revendications pour une sortie féministe et écologique du Covid-19. L'essentiel des revendications se rapproche de celles des partis de gauche et des syndicats. Avec la crise due au coronavirus, les demandes concernant le secteur de la santé, l'économie domestique et la violence domestique étaient plus appuyées pour ce 14 juin 2020.
Les Lausannoises étaient les premières à se rassembler samedi à 23h30 à la place SaintE-FrançoisE, rebaptisée pour l'occasion, par des discours et un concert de casseroles.
Suivi assuré par la rédaction de RTSinfo.
21h30
Enquête sur les inégalités salariales
Les inégalités salariales restent un sujet brûlant en Suisse. Les derniers chiffres qui datent de 2016 montrent les femmes gagnent en moyenne 18,3% de moins que les hommes.
Pourquoi malgré des années de combat n'arrive-t-on pas à atteindre l'égalité salariale en Suisse?
Invitée sur le plateau de Mise au Point, Nathalie Fontanet, conseillère d'Etat genevoise en charge des finances a également relevé qu'"aucune femme ne devrait à avoir à pâtir d'un désir de maternité, cela ne devrait en aucun cas freiner sa carrière".
20h45
Regards croisés de Ruth Dreifuss et Delphine Uwacu
"Je suis très heureuse de voir que la lutte continue avec de nouvelles forces et de nouveaux types de slogans", s'est réjouie dans le 19h30 l'ancienne présidente de la Confédération Ruth Dreifuss, évoquant "un nouveau type de manifestations plus fortes peut-être et surtout plus inclusives en mêlant différents thèmes".
De son côté, la militante Delphine Uwaku a revendiqué son origine: "Je suis Suisse et Africaine. Il y a une nouvelle génération qui a très envie de s'exprimer et qui n'a pas peur de le faire. Il y a un parallèle entre le combat pour les femmes et le combat antiracisme", a-t-elle encore relevé.
20h00
Une nouvelle génération militante
Une nouvelle génération militante éclôt dans le sillage du 14 juin et des manifestations anti-racistes.
19h30
Tour d'horizon en image des actions
Il y a un an jour pour jour, la grève des femmes en Suisse impressionnait toute l'Europe. On avait rarement vu des foules aussi énormes. Ce n'est pas le cas un an après mais de Genève à Fribourg, le violet a à nouveau égayé nos villes.
17h45
Quinze revendications
La Coordination romande des Collectifs pour la grève féministe et des femmes a élaboré 15 revendications pour une sortie féministe et écologique du Covid-19. L'essentiel des revendications se rapproche de celles des partis de gauche et des syndicats. Avec la crise due au coronavirus, les demandes concernant le secteur de la santé, l'économie domestique et la violence domestique étaient plus appuyées pour ce 14 juin 2020.
Les femmes continuent à toucher des salaires et des rentes inférieurs à ceux des hommes, et elles assument davantage de travail de prise en charge, a rappelé samedi l'USS. Trop peu de choses ont été faites depuis le 14 juin 2019, constatait de son côté Unia dimanche. La discrimination salariale, les doubles ou triples charges à assumer et le manque de respect font partie du quotidien des femmes en Suisse.
17h30
Longue file à Neuchâtel
Dans le canton de Neuchâtel, les femmes ont manifesté dans le chef-lieu et à La Chaux-de-Fonds, tout en maintenant les distances sanitaires, grâce notamment à des cercles dessinés par terre. Elles ont chanté, lu et écouté des poèmes. A Neuchâtel, les manifestants ont formé une longue file le long du lac pour atteindre le banc géant où les panneaux de revendications ont été déposés les uns à côté des autres.
17h00
200 personnes à Bellinzone
Au Tessin, environ 200 personnes, pour la plupart des femmes, ont défilé dimanche matin dans les rues de Bellinzone. Les manifestants ont revendiqué des salaires égaux pour un travail égal, allant jusqu'à dénoncer des rétributions ne dépassant pas 13 francs l'heure pour des employées.
16h30
Cloches et sifflets à Sion
Entre 250 et 300 femmes et quelques hommes ont manifesté dimanche à Sion, 50 à Martigny et 60 à Monthey à l'occasion de la grève féministe. Moins nombreuses qu'il y a un an, mais combatives, elles le répètent: "on ne lâche rien"!
Sur le sol de la place de la Planta à Sion a été tracé un grand cercle terminé par une croix, le signe de la femme; tout autour figurent les dates-clés liées au mouvement. A 14h30, les participantes, de violet vêtues, ont pris place sur la ligne, tout en respectant les distances de sécurité. Au centre les membres du collectif Femmes Valais.
A 15h24, l'instant à partir duquel les femmes ne sont plus payées, selon les statistiques de la différence salariale entre les sexes, cloches et sifflets ont retenti.
15h24
Les Genevoises se rassemblent également
A Genève, plus de 2000 personnes se sont rassemblées dimanche après-midi sur la Plaine de Plainpalais pour protester contre les inégalités femmes-hommes. A 15h24, un cri féministe a retenti pendant plusieurs minutes.
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Un an après le raz-de-marée violet qui avait déferlé sur Genève, les femmes ont répondu présentes dimanche. Beaucoup avaient ressorti les pancartes, les banderoles et les t-shirt de 2019. "Fortes, fières, féministes et en colère", a scandé la foule sous un soleil de plomb.
14h30
Des milliers de Vaudoises dans la rue
Quelque 3000 femmes ont manifesté dimanche à Lausanne, Nyon, Vevey et Renens à l'occasion de la grève féministe. Après un très timide démarrage à mi-journée dans la capitale vaudoise, la foule a afflué dans l'après-midi pour l'action simultanée de 15h24.
Après les premières actions nocturnes, la grève s'est poursuivie dès 11h00 avec une action autour de la place de l'Europe. Plusieurs banderoles ont été déroulées sur le Grand-Pont ainsi que sur deux passerelles au-dessus de la place.
Les messages inscrits ont mélangé à la fois des slogans féministes, proclimatiques et antiracistes. Une centaine de personnes ont participé à ce rassemblement, dont une quinzaine de femmes seins nus sur une des passerelles. Les gens ont entonné à plusieurs reprises "Solidarité avec les femmes du monde entier".
A 13h00, près de 300 personnes étaient réunies à la Riponne, ainsi qu'une cinquantaine à la Sallaz et à Ouchy, selon un comptage de Keystone-ATS, tandis que des dizaines d'autres défilaient çà et là.
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A Lausanne, la grève a véritablement retrouvé toutes ses couleurs dans le courant de l'après-midi. Entre 1500 et 2000 personnes se sont rassemblées à la Riponne et un peu plus de 200 à Ouchy au bord du lac, selon Keystone-ATS.
La journée dans la capitale vaudoise s'est ensuite terminée avec deux cortèges. Le premier est parti depuis la Riponne pour marcher dans le calme jusqu'à Ouchy, via St-François, emmenant avec lui quelque 3000 personnes, selon un communiqué de la police publié en soirée.
Le deuxième cortège était composé d'environ 200 cyclistes, toujours selon la police, dans le cadre d'une "purple critical mass". Entre cris et chansons, ils se sont déplacés jusqu'au giratoire de la Maladière, perturbant passablement le trafic dans le centre-ville et bloquant le grand giratoire à l'entrée sud-ouest de la ville. La police a dû procéder à quatre interpellations, a-t-elle indiqué.
13h30
Le violet colorie aussi Fribourg
L'anniversaire de la grève des femmes a également démarré en matinée à Fribourg, où les banderoles et le violet ont à nouveau fleuri ce matin. En plus des inégalités dénoncées de longue date, de nouvelles revendications apparaissent dans les discours notamment après le Covid-19.
Pour Manuela Honegger, co-organisatrice du mouvement, si la mobilisation sera moins impressionnante cette année qu'en 2019, les revendications n'en sont pas moins importantes.
13h00
À la Une des journaux alémaniques
Les journaux dominicaux font évidemment la part belle aux femmes, avec de nombreux portraits.
"Beaucoup de choses bougent", titre par exemple la Sonntagszeitung, qui propose de découvrir une trentaine de récits de femmes, ainsi que d'hommes, qui ont participé au mouvement.
D'autres journaux évoquent aussi l'impact du 14 juin sur d'autres enjeux sociaux. Ainsi, pour le Sonntagsblick, la grève des femmes et les manifestations pour le climat ont ouvert une voie nouvelle à la colère qui s'exprime dans les rues ces jours, avec les mouvements antiracistes.
00h00
Rassemblements et actions nocturnes à Lausanne
Les Lausannoises ont été les premières à faire entendre leurs voix samedi dès 23h30. Dans un premier temps, plusieurs oratrices se sont succédé vers 23h30 sur la place Saint-François, dont le nom avait été féminisé pour l'occasion. Un concert de casseroles a ensuite eu lieu.
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Plus tard, peu après minuit, une action "surprise", centrée sur "les discriminations racistes et sexistes toujours présentes dans les milieux culturels", s'est déroulée au Musée cantonal des Beaux-Arts (MCBA). Le groupe consacré à la culture du mouvement féministe vaudois a projeté des slogans sur les façades du musée, près de la gare.
14 juin 2020
Nombreuses actions prévues dimanche
La grève des femmes doit se poursuivre toute la journée de dimanche à Lausanne. Dès midi, des actions et des prises de parole collective étaient prévues dans la capitale vaudoise, avec des thématiques différentes dans trois endroits.
À la Sallaz, les thématiques tourneront autour des travailleuses en première ligne durant la crise du coronavirus. Les violences raciales et afroféminisme seront abordées à la Riponne, et le travail dans le domaine soignant et éducatif à Ouchy.
L'après-midi de grève dans la capitale vaudoise se terminera avec une "Purple critical mass" à vélo.
Programme "online" également
Le point d'orgue de la journée aura lieu avec une action simultanée partout en Suisse à 15h24, heure à laquelle les femmes ne sont symboliquement "plus payées", en référence à l'inégalité salariale.
Par ailleurs, le collectif Grève des femmes a annoncé sur sa page facebook qu'un "programme virtuel" serait prévu "pour toutes les personnes qui ne peuvent pas se mobiliser dans l’espace public". Ainsi, des diffusions "Facebook live" sont prévues entre 14h et 15h, et une conférence est prévue à 20h, avec notamment la dessinatrice de bande-dessinée Emma.
13 juin 2020
"La crise a montré que les exigences de la Grève des femmes restent d'actualité"
Presque un an après que plus de 500'000 personnes sont descendues dans la rue dans le cadre de la Grève nationale des femmes, la présidente de la Confédération Simonetta Sommaruga est revenue samedi à Fribourg sur l'impact de cet événement, en compagnie de trois intervenantes.
Un an après la grève du 14 juin 2019, certaines choses ont changé, mais beaucoup restent à faire. Quelles sont les principales revendications encore en cours?
Vendredi, l'émission Forum posait la question à la présidente du Conseil national Isabelle Moret (PLR/VD), à la directrice du Bureau fédéral de l'égalité entre femmes et hommes Sylvie Durrer, ainsi qu'à Sophie Gagnebin, graphiste, illustratrice et membre du collectif neuchâtelois pour la grève des femmes.
14 juin 2019
Des centaines de milliers de femmes en grève
La grève des femmes a rassemblé des foules considérables le 14 juin 2019 dans toute la Suisse, avec des événements aux quatre coins du pays, 28 ans jour pour jour après la grève historique de 1991.
Selon les estimations, plus de 500'000 personnes ont pris part à cette journée de grève nationale.
Des dizaines de milliers de personnes ont défilé dans les rues, dont notamment près de 40'000 à Lausanne et à Bâle, 50'000 à Berne et jusqu'à 70'000 à Zurich. A Sion, Fribourg et Genève, elles étaient entre 12'000 et 15'000. Environ 4000 à Delémont et 5000 à Neuchâtel. Les différents rassemblements se sont tous déroulés dans une ambiance festive.
La manifestation a connu un point d’orgue à 15h24, heure symbolique à partir de laquelle les femmes ne sont plus payées.