Selon la 4e étude de la plateforme pour une politique transparente Lobbywatch, qui devrait être publiée lundi, ce sont les Verts qui sont les champions de la transparence avec 21 des 23 nouveaux élus écologistes qui ont publié leurs gains.
Petite surprise du côté du Parti socialiste, très attaché à la transparence. Il soutient d'ailleurs l'initiative populaire "pour plus de transparence dans le financement de la vie politique".
Mais à peine plus de la moitié des nouveaux parlementaires socialistes (54%) a dévoilé ses revenus issus de mandats dans des associations, organisations ou entreprises. Ce taux les place de justesse à la 2e place du classement des partis.
Pas de données de l'UDC
Quatre parlementaires romands de gauche n'ont pas révélé leurs revenus. Interrogés par la RTS, certains ont invoqué soit un oubli, soit une erreur de la plateforme qui n'aurait pas intégré leur réponse.
Concernant l'UDC, sur les 11 nouveaux parlementaires, aucun n'a souhaité communiquer ces informations. C'est en adéquation avec la philosophie du parti sur ce thème.
Au milieu du classement se situent les Vert'libéraux et le groupe du centre avec 50% de réponses. Au PLR, seul un tiers des nouveaux se sont pliés à l'exercice.
Tous partis confondus, les Romands sont plus transparents que les Alémaniques avec plus de 61% de participation.
Un changement de mentalité
Les nouveaux élus sous la Coupole sont globalement plus enclins à dévoiler leurs sources de revenus. Lors de la première enquête en 2017, le taux de réponse était de 15% seulement. Aujourd'hui plus d'un parlementaire sur deux a transmis ses données. Ce résultat peut s'expliquer par un rajeunissement du Parlement, un changement générationnel et de mentalité.
A noter que désormais tous les élus doivent indiquer aux services du Parlement la liste de leurs mandats, en précisant si c'est bénévole ou rémunéré.
Marie Giovanola/lan