"Pas de retour à la normale avant 2-3 ans" à l'aéroport de Genève

Faute de passagers pendant la crise du Covid-19, la compagnie aérienne Swiss a transformé certains de ses appareils en avions cargo. Les sièges de trois Boeing 777 - les plus gros appareils de la flotte - ont été démontés pour laisser la place au transport de marchandises.

Quand la demande en passagers va reprendre pour les long-courriers, mais à l'horizon 2022-2023 seulement, Swiss retransformera ces appareils pour les accueillir à nouveau.

>> Voir le reportage de l'émission TTC :

Immobilisé depuis trois mois en raison de la pandémie, le cirque Knie craint pour son avenir. Les quelque 200 artistes et employés n'avaient jamais vu Rapperswil au printemps. D'habitude, à cette époque, ils sillonnent la Suisse depuis plusieurs semaines déjà.

Après la répétition générale du 10 mars dernier, tout était prêt pour la tournée 2020 lorsque le Conseil fédéral a décidé d'interdire les grands rassemblements. Dans l'urgence, le cirque a suspendu ses 380 représentations et doit rembourser des dizaines de milliers de tickets.

Aujourd'hui, le Knie ne sait toujours pas si et sous quelles conditions il pourra reprendre la route, mais il espère encore au moins une tournée raccourcie.

>> Le reportage de Jean-Marc Heuberger dans le 19h30 :

Fermées depuis trois mois pour lutter contre la propagation du coronavirus, la plupart des frontières internes de l'Union européenne ont rouvert lundi, y compris en Suisse.

Ce jour sonne le début d'un retour à la normale pour le continent après un long confinement, avec la possibilité pour des millions d'Européens de passer leurs vacances à l'étranger.

C'est un enjeu crucial pour des pays dont l'économie dépend du tourisme. Mais celles et ceux qui veulent voyager en Europe doivent d'abord se renseigner sur les conditions d'entrée dans leur pays de destination, car le retour à la libre circulation se fait en ordre dispersé.

>> Etat des lieux avec Tamara Muncanovic dans le 19h30 :

>> Lire aussi : L'Europe rouvre ses frontières, cap sur la Grèce, l'Espagne et la France

>> Le reportage d'Annabelle Durand en Crète dans le 19h30 :

Avec la réouverture lundi des frontières entre la Suisse et les pays européens, les contrôles douaniers ont été levés et la possibilité de faire du tourisme d'achat est rétablie. Les commerces suisses espèrent que leurs clients resteront solidaires.

A Genève notamment, la tentation peut être grande chez certains consommateurs de reprendre la route pour faire des achats en France, à quelques minutes de la frontière.

>> Reportages en Franche-Comté et à Evian dans le 19h30 :

>> Lire aussi : Avec la réouverture des frontières, le tourisme d’achat fait son retour

L'aéroport de Genève a retrouvé un semblant de vie lundi en accueillant quelque plus de 2000 passagers au fil de la journée. Le panneau des départs affichait 15 vols à destination de Paris, Londres, Francfort, Rome, Lisbonne ou encore Munich.

Mais le redémarrage est timide: il n'y aura que neuf rotations mardi, un peu plus mercredi. L'évolution imprévisible de la situation sanitaire rend impossible une planification à long terme.

Le directeur général de l'aéroport de Genève a toutefois une certitude: le retour à la fréquentation d'avant la pandémie de Covid-19 n'est pas pour demain. "C'est un démarrage très en douceur, mais on va voir sur les deux prochaines semaines parce que les compagnies aériennes vont redéfinir leur programme de deux semaines en deux semaines", a expliqué André Schneider dans Forum. "Maintenant, la grande question est la vitesse à laquelle va se produire la reprise. Et c'est ce qu'on va regarder ces prochaines quatre à six semaines".

Pour André Schneider, il faudra deux ou trois ans pour retrouver le niveau de 2019, année durant laquelle l'aéroport a accueilli un peu moins de 18 millions de personnes.

>> L'interview d'André Schneider dans Forum :

L'Allemagne, la Belgique, la France et la Grèce ont décidé de rétablir la libre circulation avec tous les pays de l'Espace Schengen, estimant avoir maîtrisé la pandémie. L'industrie du tourisme va donc pouvoir reprendre pied, mais dans quelles conditions et jusqu'à quel point?

A l'aéroport d'Athènes, tout a été fait pour faciliter l'entrée des premiers touristes suisses lundi dès midi. Une cérémonie d'accueil en grande pompe avait même été organisée.

A Nice, les vols internationaux reprennent également tout en douceur, avec au moins un départ quotidien depuis Genève. Mais les acteurs du tourisme sur la Côte d'Azur restent très pessimistes. L'inertie est telle qu'il faudra des mois, estiment-ils, pour que la machine reparte. Ainsi le terminal 1 de l'aéroport de Nice ne rouvrira pas avant mars 2021.

>> Le regard des envoyés spéciaux de RTSinfo à Athènes et à Nice dans Forum :

>> Lire aussi : L'Europe rouvre ses frontières, cap sur la Grèce, la France et l'Espagne

La Suisse a rouvert lundi ses frontières avec ses voisins européens, mais la situation est loin d’être normalisée. Les personnes qui se rendent à l’étranger doivent respecter les règles d’hygiène en vigueur dans le pays de destination et les situations sanitaires différentes dans chaque pays rendent l'exercice parfois compliqué pour les touristes.

Pour s'y retrouver, la Commission européenne vient de mettre en ligne un site internet disponible en 24 langues. Il centralise toutes les informations en temps réel sur les frontières et sur les moyens de transport et services touristiques disponibles dans les Etats membres.

>> Les explications de Zoé Decker dans Forum :

L'entreprise bernoise Ender Diagnostics a lancé une nouvelle méthode pour réaliser des tests rapides de détection du Covid-19. Le résultat est disponible après seulement 30 minutes, a-t-elle annoncé lundi en soulignant que cette innovation augmentera la capacité de procéder à des tests dans les laboratoires.

Avec ce test rapide, les laboratoires ne doivent plus attendre qu'il y ait suffisamment d'échantillons pour utiliser un instrument durant plusieurs heures. Après 30 minutes, les appareils sont à nouveau disponibles. Cela réduit le temps d'attente pour les patients et permet aux médecins de réagir plus rapidement.

Ce nouveau produit est conforme aux exigences fixées par la réglementation européenne.

Tous les passagers des vols directs entre la Suède et la Suisse subissent depuis lundi, et jusqu'à nouvel ordre, un contrôle de température à l'aéroport. Les personnes ayant de la fièvre seront soumises à un examen plus poussé et, si nécessaire, à un test de dépistage du Covid-19.

Le pays scandinave est pour l'instant le seul concerné par cette mesure sanitaire, écrit l'Office fédéral de la santé publique (OFSP).

Bien que la Suisse ait levé les restrictions d'entrée pour les personnes de l'espace Schengen, elle se réserve le droit de prévoir des mesures sanitaires aux frontières si les personnes viennent d'un pays où le taux de nouvelles infections est élevé par rapport à la population, rappelle l'OFSP. C'est actuellement le cas de la Suède.

L'agglomération franco-suisse du Grand Genève, où les passages quotidiens de frontières se chiffrent en centaines de milliers, se réjouit de la réouverture totale ce lundi. A l’avenir, elle souhaite que ses spécificités soient mieux considérées. Les restrictions liées à la crise du Covid-19 ont particulièrement pesé sur cette région à cheval entre la Suisse et la France. Des contrôles d'abord stricts aux frontières, puis avec quelques aménagements, ont singulièrement compliqué le quotidien de milliers de pendulaires.

"Etre à l'heure à mon travail, pouvoir remplir ma mission, c’est ce qui était le plus stressant pour moi. A tel point qu'à un moment donné, c'était devenu tellement angoissant que mon souhait était de me faire confiner afin de ne pas devoir prendre la route", a témoigné une travailleuse frontalière dans La Matinale de la RTS lundi.

>> Plus de détails dans notre article : Soulagement du Grand Genève après la réouverture des frontières

"Pour nous, la frontière est un acte du quotidien"

Ces restrictions aux frontières sont également déplorées par le président du Conseil d'Etat genevois Antonio Hodgers. "Nos capitales - Berne et Paris - envisagent les frontières comme quand on part en voyage. Mais pour nous, la frontière est un acte du quotidien. Si elle est trop rigide, c'est comme si vous empêchez des Lausannois d'aller à Ecublens, ça ne va pas".

Les autorités genevoises et françaises du Grand Genève vont donc s'employer à faire passer ce message. "Nous avons demandé qu'à l'avenir, nous soyons considérés, du fait de notre interdépendance, comme une région spécifique et qu'on bénéficie de dispositifs adéquats", indique Jean Denais, maire de Thonon et président du Pôle métropolitain du Genevois français. Le but est de trouver des solutions qui soient opérationnelles s’il devait y avoir une prochaine épidémie".

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Keystone - Martial Trezzini

Le Conseil d'Etat valaisan ne peut pas encore chiffrer les répercussions de la crise sur l'économie, mais le canton pourra y faire face, a-t-il communiqué lundi. "Le gouvernement a dû prendre de nombreuses décisions dans des laps de temps brefs. A-t-on fait tout juste? Sûrement pas. Mais tout ce qui pouvait être préparé l'avait été", a estimé le président du Conseil d'Etat Christophe Darbellay en marge de la session du Grand Conseil valaisan, réuni cette semaine à Brigue.

En Valais, le premier patient atteint du Covid-19 a été diagnostiqué le 28 février. Au plus fort de la crise, soit autour du 24 mars, quelque 100 nouvelles personnes étaient infectées chaque jour. Actuellement, entre 7 et 8 par semaine sont diagnostiquées positives. "Le virus n'a pas disparu. Il est encore présent dans toutes les régions du canton", a lancé la responsable du Département de la santé, des affaires sociales et de la culture Esther Waeber-Kalbermatten.

Cinquième canton le plus touché

Le Valais est resté en cinquième position (après le Tessin, Genève, Vaud et Bâle-Ville) au niveau fédéral tout au long de la crise en terme de nombre de personnes infectées par tranche de 100'000 habitants.

Au début du mois de juin, les coûts effectifs des mesures prises s'élevaient à 38,5 millions de francs, sans compter la perte économique et les coûts supplémentaires des hôpitaux. Ils avaient été estimés à un total de 142 millions.

Les crédits d'urgence accordés par la Confédération pour aider les entreprises en mal de liquidités ont été peu utilisés, ce qui souligne la résilience des sociétés helvétiques face à la crise économique engendrée par la pandémie de Covid-19, a indiqué lundi Credit Suisse.

Sur les 40 milliards de francs débloqués fin mars par la Confédération, seuls 14 milliards ont fait l'objet d'une demande par des entreprises. Sur ce dernier montant, moins de 30% ont été effectivement utilisés par les sociétés, a estimé Claude Maurer, responsable de l'analyse macroéconomique suisse auprès de la banque. Selon lui, il s'agit d'un signe positif qui souligne par ailleurs le "faible risque" de non-remboursement de ces crédits.

"Les entreprises ont été en mesure de faire appel à leur flux de trésorerie normal" pour répondre aux besoins de financement courants, les crédits d'urgence ayant permis aux sociétés de se constituer une réserve de liquidités, a ajouté Oliver Adler, économiste en chef de Credit Suisse.

La réouverture des frontières européennes était synonyme de redémarrage symbolique à l'Aéroport de Genève, dont les vols, depuis la mi-mars, se comptaient sur les doigts d'une seule main. Ce lundi, 15 vols passagers sont prévus, la même chose dans le sens des arrivées. Dix ont déjà décollé, à destination de Lisbonne, Porto, Rome, Paris ou encore Amsterdam.

L'aéroport reste toutefois encore loin de la fréquentation habituelle. Environ 2000 passagers sont attendus aujourd'hui, contre 40'000 à 60'000 par jour en temps normal. Tous les vols se dirigent uniquement vers des villes européennes.

Passagers peu inquiets

"Si l'aéroport était tout le temps comme aujourd'hui, ce serait le pied!", s'est réjouie une voyageuse dans le hall à moitié vide. "Je ne m'inquiète pas plus que ça. On fait attention. Il y a plus de monde dans les commerces qu'ici", réagit un autre passager. La plupart portent tout de même un masque, pas obligatoire mais fortement recommandé dans l'aéroport.

"On fonctionne au ralenti. Il faut que les passagers retrouvent la confiance dans ce transport, et que toutes les frontières soient rouvertes pour que la reprise puisse se faire. On avance au rythme des compagnies aériennes", a expliqué le directeur des Opérations de l'aéroport Giovanni Russo. Pour un retour aux chiffres de passagers habituels, il faudra selon lui attendre une année et demie à deux ans.

>> Ecouter le reportage du 12h30 à l'Aéroport de Genève et l'interview de Jacques Jeannerat, directeur de l'Association en faveur de l’Aéroport de Genève-Cointrin :

Depuis le début de la pandémie de Covid-19, 31'131 personnes au total ont été contaminées, en Suisse, par le virus responsable de la maladie (le SRAS-Cov-2), a indiqué lundi l'Office fédéral de la santé publique dans son bilan quotidien.

Par rapport à la veille, 14 cas de contamination supplémentaires ont été enregistrés. Neuf ont été signalés ce week-end; les autres sont des cas survenus entre mai et juin et comptabilisés avec un décalage. Le nombre de décès s'établit toujours à 1677. Aucun n'est intervenu ce week-end.

Au cours de la première moitié du mois de juin, c'est dans le canton de Zurich que le plus de nouvelles contaminations ont été signalées (+30 au total). Berne (23), Vaud (21), Argovie (21) et le Valais (17) suivent. Sept cantons n'ont communiqué aucun cas depuis le début du mois de juin: le Jura, les deux Appenzell, Glaris, Nidwald, Obwald et Uri.

Avec la réouverture des frontières lundi, l'armée suisse met du même coup un terme à son opération de surveillance en soutien aux douanes. Les troupes se sont relayées à cette tâche durant trois mois.

Dimanche soir, 630 hommes et femmes du bataillon d'infanterie 65 ont achevé leur mission, a indiqué l'armée lundi. Après une transmission officielle du drapeau lundi soir en présence du chef de l'opération "Corona 20" et commandant de corps Aldo Schellenberg, ils seront libérés de leurs obligations mercredi matin à Walenstadt (SG).

Les soldats et cadres libérés mercredi sont principalement des Zurichois. Depuis le 27 mai dernier, ils assistaient l'Administration fédérale des douanes dans le canton de Genève, en Ajoie (JU) et dans la région bâloise. Au total, 760 membres du bataillon avaient été convoqués à cet effet. Après deux jours, une compagnie avait cependant déjà été renvoyée à la maison en raison des assouplissements convenus, fin mai, avec l'Allemagne et l'Autriche. Les douanes au nord et à l'est du pays ne nécessitaient en effet plus aucun soutien.

La pandémie de Covid-19 pose des défis en matière d'égalité et peut avoir un impact inégal sur les hommes et les femmes, a souligné lundi le Conseil fédéral dans sa réponse à des interpellations parlementaires. Sur la question de l'égalité, il entend continuer à suivre la voie mise en place avant la crise.

Reconnaissant que son Etat-major chargé de gérer la crise du coronavirus est effectivement composé essentiellement d'hommes, le gouvernement va travailler à une meilleure représentation féminine en son sein, a-t-il annoncé.

>> Lire à ce sujet : Le Covid-19 met en lumière la sous-représentation des femmes dans l'administration fédérale

Deux femmes seulement font partie de cette task force, qui devrait être dissoute fin juin. Dans le cadre de la définition de la nouvelle organisation dédiée à la lutte contre le Covid-19, le Conseil fédéral veillera à associer davantage de femmes à la prise de décisions.

Parmi les 631 entreprises suspectées de fraude aux crédits cautionnés par la Confédération, les soupçons les plus courants concernent la distribution de bénéfices. Un total de 260 d'entre elles sont concernées. Il s'agit d'une fraude car l'Etat attend de ces entreprises qu'elles remboursent leur crédit avant de distribuer des dividendes.

Le responsable politique des PME au SECO Martin Godel veut néanmoins croire à la bonne foi de la majorité d'entre elles: Ces sociétés "ont probablement prévu de payer des dividendes déjà avant l'octroi de crédits 'Covid-19', et n'ont pas compris ou considéré que ce paiement déjà prévu devait être arrêté. On va suivre chaque cas individuellement", a-t-il expliqué lundi dans La Matinale de la RTS.

Prêts multiples et gonflement du chiffre d'affaires

La deuxième cause d'abus la plus fréquente (près de 200 entreprises sont concernées) est constituée par une même demande de prêt auprès de plusieurs banques. La troisième (environ 60 entreprises) concerne des soupçons de gonflement du chiffre d'affaires, une déclaration importante puisque le prêt s'élève à 10% de ce même chiffre d'affaires au maximum.

Selon l'ordonnance du Conseil fédéral, les fautifs s'exposent à 100'000 francs d'amende maximum ou 5 ans de prison, en fonction de la gravité du délit.

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Keystone - Peter Schneider

>> Plus de détails dans notre article : Plus de 600 entreprises soupçonnées de fraudes aux crédits Covid

Les frontières sont rouvertes ce lundi 15 juin à l'intérieur de l'espace Schengen, même si de nombreuses exceptions demeurent. La possibilité, pour des millions d'Européens, de passer leurs vacances à l'étranger est un enjeu crucial pour les pays dont l'économie dépend du tourisme.

La RTS a mis le cap sur la France, la Grèce et l'Espagne pour voir comment ces pays, qui vivent des réalités très différentes, se préparent à accueillir à nouveau un flot de vacanciers.

>> Plus de détails dans notre article : L'Europe rouvre ses frontières, cap sur la Grèce, la France et l'Espagne

>> Regarder aussi le reportage du journal de 12h45 de la RTS :

La faîtière des cafetiers et restaurateurs GastroSuisse a lancé dans toute la Suisse une campagne de marketing. Accompagnée du slogan "Vous nous avez aussi manqué", la campagne exprime la joie de l'hôtellerie-restauration de pouvoir retrouver ses clients après le confinement dû au Covid-19. Elle se prolongera au moins jusqu'au début du mois de juillet.

"Nous voulons communiquer que le moment est venu de sortir à nouveau et de profiter de la diversité des services de l'hôtellerie-restauration", a déclaré le directeur de GastroSuisse Daniel Borner.

Selon le responsable marketing de GastroSuisse Michael Siebenmann, "la crise a mis en évidence le rôle social de la restauration dans notre société et le profond besoin de pouvoir enfin se retrouver dans un restaurant, un bar ou un club". Pour la branche, il s'agit désormais d'encourager la population et d'apaiser ses craintes pour qu'elle retrouve confiance.

La crise liée au Covid-19 a montré au monde le "rôle central" de la Genève internationale, estime Valentin Zellweger, l'ambassadeur suisse à l'ONU à Genève. Sur le départ au bout de quatre ans, il affirme qu'aucun Etat ne peut s'éloigner du multilatéralisme.

Pendant cette période de crise, des pays comme les Etats-Unis et le Brésil s'en sont pris aux institutions multilatérales. "La situation aurait été bien plus catastrophique" sans l'Organisation mondiale de la santé et d'autres entités établies à Genève", avance-t-il, "d'autant plus pour un Etat comme la Suisse qui dépend des autres".

Valentin Zellweger insiste sur le fait que la Genève internationale "ne s'est jamais arrêtée" de fonctionner, grâce aux technologies. "On ne pourra plus s'en passer", prédit-il. "Ce sera beaucoup plus facile d'associer des délégués de pays lointains ou de zones concernées". Preuve en est, une discussion diplomatique en ligne a récemment réuni 1500 participants, chose "impossible" dans une salle.

Les économistes de Credit Suisse perçoivent de "premiers signes" de reprise économique après l'effondrement conjoncturel dû aux mesures de lutte contre la pandémie de Covid-19. Le retour à la normale devrait cependant se faire progressivement.

Dans l'immédiat, les ménages devraient dépenser 5,5 milliards de francs non utilisés pendant le confinement, tandis que les dépenses publiques sont attendues en "nette progression", a indiqué lundi la grande banque dans un communiqué. La suite s'annonce cependant plus ardue et les spécialistes de la banque zurichoise s'attendent à ce que la conjoncture helvétique ne retrouve que fin 2021 son niveau d'avant-crise.

Dans la foulée, ces derniers ont raboté leurs prévisions de produit intérieur brut (PIB) pour cette année à -4,0%, contre -3,5% dans leurs précédentes estimations. Le rebond de +3,5% attendu en 2021 reste lui inchangé.

>> Ecouter le sujet du journal de 12h30 de RTS-La 1ère :

Keystone - Martial Trezzini

La route du Pas-de-Morgins, fermée au trafic durant la nuit depuis le début du semi-confinement, a rouvert complètement lundi matin, comme les autres postes-frontières entre la France et la Suisse.

La barrière en béton qui obstruait ce point de passage entre le Valais et la Haute-Savoie a été retirée et le trafic automobile est à nouveau possible en continu.

"A partir de l’instauration du confinement le 13 mars, il a fallu quelques jours au Conseil fédéral pour émettre une ordonnance sur le soutien au secteur de la culture, par laquelle il a mobilisé autant d’argent que tout le budget annuel de l’Office fédéral de la Culture", a souligné Jacques Cordonier, chef du Service de la culture valaisan, au micro de La Matinale lundi. "La dimension économique et financière du secteur de la culture apparaît tout à coup plus clairement", relève-t-il.

S’il salue la souplesse et l’inventivité des gens du milieu culturel, qui ont trouvé des parades au confinement en inventant de nouvelles formules de production, notamment sur le web, le Valaisan met toutefois en garde sur une possible dérive de ces pratiques.

"Je crains qu'il se passe pour le secteur de la culture ce qu'il s’est passé pour l’information: si c’est sur internet, ça veut dire que je n’ai pas besoin de payer. Je n’aimerais pas que la présence des artistes sur le net laisse penser que c’est gratuit et qu'on n’a pas besoin de payer pour ça", avertit Jacques Cordonier.

>> Son interview dans La Matinale :

En quelques semaines, Daniel Koch, l'ex-Monsieur Covid-19 de la Confédération, est devenu une star dans toute la Suisse. Il fait partie de ces dizaines de chefs d'office et autres experts de l'administration fédérale qui ont monopolisé l'attention des médias durant la crise. Parmi eux, une majorité écrasante d'hommes et très peu de femmes.

Ainsi, du 28 janvier au 29 mai 2020, le Conseil fédéral s'est présenté 22 fois devant les médias pour parler du virus. Dans le même temps, 32 points de presse d'experts de la Confédération consacrés au Covid-19 ont été organisés. Or, outre les conseillers fédéraux, une cinquantaine d'hommes sont intervenus comme spécialistes, contre une quinzaine de femmes.

La faible proportion des femmes au sein de cet aréopage de spécialistes est encore plus flagrante si l'on comptabilise le total de leurs présences durant ces conférences de presse. Au total, les sièges d'experts ont été occupés 216 fois par un homme et 32 fois par une femme, soit une représentation féminine de 13% seulement.

>> L'analyse de la RTS en détail : Le Covid-19 met en lumière la sous-représentation des femmes dans l'administration fédérale

La frontière entre la Suisse et les pays européens rouvre dès aujourd'hui, près de trois mois après sa fermeture. Les contrôles douaniers vont donc être levés, et la possibilité de faire du tourisme d'achat est rétablie.

>> Plus de détails dans notre article : Avec la réouverture des frontières, le tourisme d’achat fait son retour

Cette perspective divise les commerces helvétiques. Car certains d'entre eux ont tiré profit du confinement, en premier lieu la grande distribution, mais également des producteurs locaux – qui ont pour certains constaté une hausse de 30% de leurs ventes – et les jardineries, depuis leur réouverture le 11 mai. Reste à voir si les clients maintiendront ces habitudes à l'avenir.

La crise sanitaire a, en revanche, lourdement impacté le secteur de la vente. La fermeture des restaurants a également fait drastiquement chuter les ventes de vin ou de nobles pièces de viande. Et les prévisions de la Confédération ne rassurent pas: elles n'attendent qu'un lent redressement de l'économie suisse dans les mois à venir.

>> Les précisions dans La Matinale  :

Keystone - Salvatore Di Nolfi

La vie en société reprend son cours, on sort en terrasse, on manifeste dans les rues, mais attention vous n'êtes pas à l'abri d'un coup de fil des autorités sanitaires de votre canton. C'est ce qui s'est passé à Martigny où 9 personnes ont été contaminées.

Avec elles, ce sont 81 personnes qui ont été contactées et mises en quarantaine dans toute la région, un résultat concret des enquêtes d'entourage.

Alors comment ça marche? Comment réagissent les personnes contactées?

>> Voir le reportage de Mise au Point :

Après presque trois mois, la frontière entre la Suisse et la France a commencé à être ouverte dimanche dans l'après-midi. Les passages de la frontière entre Genève et la France ont ainsi été débarrassés des barrières qui les obstruaient depuis plusieurs mois.

>> Voir le reportage du 19h30 :

>> Regarder aussi le sujet du 12h45 lundi :

Ce lundi les frontières s’ouvrent entre la majorité des pays européens. Genève-Paris en TGV va progressivement redevenir chose commune.

Mais avec des règles strictes et l'espoir pour TGV Lyria de sauver une année plutôt très mal entamée.

>> Voir le reportage du 19h30 :

Les consommateurs ont changé de comportement et de point de vue, face à l'importance du changement lié au coronavirus, estime Nicolas Inglard, spécialiste du commerce de détail dans l'émission Forum. "Des nouveaux comportements vont émerger, mais ce n'est pas sûr que cela empêche des gens d'aller faire des courses à l'étranger."

"On a découvert d'autres manières de faire", abonde la conseillère nationale verte Sophie Michaud-Gigon. "Il s'agit de les promouvoir, de pérenniser certains marchés. Mais le tourisme d'achat a aussi des causes, comme le fait que la Suisse est un îlot de cherté."

>> Voir le débat dans Forum entre Sophie Michaud-Gigon, conseillère nationale verte vaudoise et Nicolas Inglard, spécialiste du commerce de détail :

Avec la réouverture lundi des frontières entre la Suisse et les pays européens, les contrôles douaniers ont été levés. La possibilité de faire du tourisme d'achat ou de partir en vacances dans les pays voisins est rétablie, mais plusieurs règles sont à respecter.

>> Lire le suivi de la journée de lundi : "Pas de retour à la normale avant 2-3 ans" à l'aéroport de Genève

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