La moitié des salariés ont reçu l'an dernier davantage que 5674
francs, l'autre moitié moins. Les 20% des salariés les moins bien
rémunérés ont tous gagné moins de 4286 francs alors que les 20% les
mieux payés ont tous touché un revenu supérieur à 8029 francs,
selon l'enquête publiée mardi par l'Office fédéral de la
statistique (OFS).
Disparités
Des écarts moyens de plus de 4000 francs par mois séparent les
différentes branches économiques. Alors que les salaires sont
nettement supérieurs à la moyenne dans les banques (8572 francs) ou
l'industrie du tabac (7999 francs), ils n'atteignent que 3902
francs dans l'hôtellerie-restauration ou 4406 francs dans le
commerce de détail.
Ces disparités sont encore plus fortes selon l'emploi occupé. Pour
les postes les plus qualifiés, le niveau moyen de rémunération
atteint 15'770 francs dans les activités boursières mais seulement
7659 francs dans la construction. Des écarts existent aussi pour
les emplois les moins qualifiés mais ils sont moins marqués.
Bas salaires et top managers
Selon l'OFS, le nombre de personnes occupant un poste à bas
salaire (moins de 3500 francs bruts mensuels) n'a cessé de diminuer
depuis 2000, passant de 284'000 à 199'000. Des branches comme
l'hôtellerie-restauration (28%) ou les services personnels (43%)
affichent néanmoins un taux très élevé de bas salaires.
A l'autre bout de l'échelle, le revenu mensuel des top managers a
augmenté en moyenne de 5,3% entre 2004 et 2006 pour atteindre
21'472 francs. Il atteint même 42'023 francs chez les banquiers,
39'531 chez les assureurs ou 32'390 dans l'industrie
chimique.
ats/bri
Etrangers qualifiés favorisés
Chez les étrangers, seuls ceux occupant un emploi exigeant un haut niveau de qualification peuvent avoir le sourire: ils ont gagné en moyenne davantage que les salariés suisses (10'968 francs contre 10'335 francs).
En revanche, les Suisses occupant les postes les moins qualifiés reçoivent un salaire plus élevé (4578 francs) que les travailleurs étrangers (4237 francs).