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Un vent de révolte souffle sur Champ-Dollon

La prison de Champ-Dollon souffre de surpopulation
La prison de Champ-Dollon souffre de surpopulation
Environ 200 détenus de la prison de Champ-Dollon (GE), se plaignant des lenteurs de la justice, ont refusé lundi de réintégrer leur cellule après leur repas de midi. La situation s'est normalisée vers 16h00, après un ultimatum de la direction.

Il n'était pas question de négocier, a déclaré à l'ATS le
directeur de Champ-Dollon Laurent Beausoleil. A 16h00, un ultimatum
a été adressé aux prisonniers. Soit ils regagnaient leur cellule,
soit les forces de l'ordre, massées autour de l'établissement
pénitentiaire, intervenaient. La police s'est rendue sur place avec
un important dispositif, a précisé son porte-parole Christophe
Zawadzki à l'ATS, confirmant une information révélée par la radio
locale «One FM».

Surpopulation chronique

Depuis plusieurs années, la prison de Champ-Dollon est
confrontée à un problème de surpeuplement. L'établissement, prévu
pour 270 détenus, en compte souvent près de 500. «C'est extrêmement
compliqué», a déclaré Laurent Beausoleil. «On ne peut pas continuer
ainsi». «Aujourd'hui, on parque et on travaille dans la
médiocrité», a-t-il souligné.



Le directeur de l'Office pénitentiaire Constantin Franziskakis a
pour sa part rappelé, sur les ondes de la RSR, que la surpopulation
était la cause principale des problèmes rencontrés à Champ-Dollon.
Pour désengorger la prison, 68 places de détention supplémentaires
seront ouvertes à la fin de l'année, à côté de Champ-Dollon.



Le projet Curabilis est également sur les rails. Il permettra
d'accueillir, toujours sur la commune de Thônex, 90 prisonniers qui
souffrent de troubles psychiatriques.



ats/sun

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Un précédent en 2006

En mai 2006, la prison de Champ-Dollon avait déjà été le théâtre de deux jours de troubles.

Pour protester contre les conditions de détention et les lenteurs de la justice, plus d'une centaine de prisonniers avaient refusé de réintégrer leur cellule. Certains s'étaient même livrés à des déprédations.

Les gardiens de Champ-Dollon avaient pour leur part demandé en 2004 des solutions d'urgence afin d'améliorer leurs conditions de travail, péjorées par le nombre trop élevé de détenus dont ils avaient la surveillance.