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Le PRD se profile pour les fédérales

Les ténors du PRD: H-R. Merz, Pascal Couchepin et Fulvio Pelli
Les ténors du PRD: H-R. Merz, Pascal Couchepin et Fulvio Pelli
A six mois des élections fédérales, le PRD se présente comme «la force positive, en mouvement, qui assure l'avenir de la Suisse». Sous le slogan en romanche «Hop Sviz», visible sur des affiches dès le mois prochain, le parti a lancé jeudi sa campagne à Berne.

«Une Suisse en mouvement est une Suisse qui gagne», a lancé
devant la presse le président du Parti radical (PRD) Fulvio Pelli.
Partant de ce principe, le programme du parti vise à améliorer ces
quatre prochaines années le bien-être et la sécurité de la
«nouvelle génération», sans renier les valeurs libérales.

L'objectif avoué est de conquérir avec le Parti libéral (PLS)
six sièges supplémentaires aux Chambres fédérales, essentiellement
au Conseil national. «Nous avons des chances de gain dans neuf
cantons, à savoir le Valais, le Jura, Zurich, Berne, Bâle, Argovie,
Lucerne, Schwyz et Zoug», avance Guido Schommer, le secrétaire
général.



Les choses s'annoncent un peu moins bien pour le Conseil des Etats
en raison de problème de relève, admet-il. Le parti a tout de même
bon espoir pour Neuchâtel grâce au ticket radical-libéral de Didier
Burkhalter et Sylvie Perrinjaquet.

La patience, mère des vertus

Au niveau des candidatures, près de 400 ambassadeurs du PRD sont
déjà annoncés, se réjouit-il. Initialement de 1,3 million de
francs, le budget se monte désormais à 1,5 million «grâce à de
nouveaux soutiens».



Conscient de se lancer dans la campagne plus tard que les autres
partis, Fulvio Pelli vante la vertu de la patience. «Nous avons
pris le temps de nous préparer, de chercher des solutions et nous
ne faisons pas des promesses que nous ne pouvons pas tenir».



Afin de convaincre les électeurs, le PRD a appelé ses délégués à
adopter les quatre piliers de sa plate-forme qui fait la part belle
à la formation, la recherche, la croissance, l'intégration,
l'égalité des chances et l'ouverture. «Le parti propose des projets
concrets, à l'opposé de la politique spectacle du PS et de l'UDC»,
estime Fulvio Pelli.



ats/ant

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Des projets concrets

Parmi les projets du PRD, figurent la scolarisation obligatoire dès quatre ans, la création de bons de garde pour les parents qui travaillent ou la retraite flexible possible jusqu'à 70 ans.

Le parti entend continuer de promouvoir la concurrence fiscale ou la libéralisation des marchés.

Le PRD prône aussi une politique énergétique «respectueuse de l'environnement et du climat». Les usines à gaz sont dans la ligne de mire des radicaux, qui ne cachent pas leur préférence pour le nucléaire qui émet moins de CO2.

En matière d'intégration et de sécurité, les radicaux souhaiteraient passer d'une logique de répression à davantage de prévention.

«En investissant en amont dès la naissance, dès l'école ou dès l'arrivée en Suisse pour les étrangers, nous éviterons des coûts en aval», plaide le conseiller national Didier Burkhalter.

Le même principe prévaut avec les missions de maintien de paix à l'étranger qu'il faut encore développer, selon lui.