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Christophe Keckeis défend l'arme à domicile

Le triomphe d'Alinghi et la recette du millionnaire
Pour C.Keckeis, l'arme est le symbole de la confiance fait au peuple
Le chef de l'armée tient à ce que les miliciens suisses conservent leur arme et les munitions à la maison. "Un soldat sans arme, ce n'est plus un soldat", explique-t-il au "Matin dimanche" et au "SonntagsBlick".

Pour Christophe Keckeis, le système de milice n'a plus de sens
si on ne peut pas confier une arme à nos soldats. "L'arme est le
symbole de la confiance que la politique fait au soldat et au
peuple", a-t-il précisé, ajoutant: "on ne va pas devenir un Etat
rigolo qui délègue sa défense à des sociétés privées".



Selon le Neuchâtelois, le maintien de l'arme à la maison se
justifie notamment pour les tirs obligatoires. Les supprimer
entraînerait une énorme perte de qualité et de sécurité. Christophe
Keckeis n'est pas non plus d'accord avec un compromis qui
consisterait à déposer au moins les munitions à l'arsenal.

D'autres missions que la défense

«Si la Suisse veut garder l'image d'un Etat robuste, elle doit
avoir une armée», insiste le commandant de corps. Il reste que le
risque moderne est beaucoup plus difficile à expliquer à la
population que la menace soviétique durant la guerre froide,
constate-t-il.



Et de défendre le projet de réforme de l'armée, refusé par le
Conseil national lors de la session d'automne 2006: il ne s'agit
pas de «tout démonter» mais d'adapter l'armée aux missions
modernes, qui demandent davantage d'infanterie et moins de chars.
La défense n'est ainsi plus la principale mission de l'armée.



La protection d'ambassades, de frontières ou d'aéroports a gagné
en importance. Quant à l'engagement à l'étranger, «image de marque
de la Suisse», Christoph Keckeis déplore que ce volet soit le plus
contesté. Les 278 soldats suisse de par le monde font «un boulot
clé», mais ne sont pas assez nombreux, souligne-t-il.



ap/ats/tac

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Risque "infiniment petit"

Le commandant de corps n'est pas insensible aux drames survenus avec des armes militaires, notamment à l'affaire Rey-Bellet, qui a fait trois morts.

Mais s'il y a toujours un risque que l'être humain dysfonctionne, ce risque est à ses yeux "infiniment petit".

Christophe Keckeis se dit aussi préoccupé par le taux de suicide, en particulier chez les jeunes. Mais c'est un problème de société et l'armée ne doit pas devenir le bouc émissaire.

L'ancien pilote des Forces aériennes estime par ailleurs que les chances d'acquisition de nouveaux avions de combat sont "très grandes".

Il s'agit notamment de remplacer les Tiger pour la protection de l'espace aérien. La flotte de F/A-18 ne suffit pas.