Seul canton romand à fort potentiel de ressources, Genève devrait en effet verser 187,9 millions de francs l'an prochain, contre 274,9 millions l'année précédente, selon les montants calculés par l'Administration fédérale des finances et publiés mardi. Les chiffres définitifs seront adoptés en fin d'année par le Conseil fédéral, après audition des cantons.
Fribourg devrait recevoir 459,8 millions de francs, contre 387,4 millions cette année. Une hausse est également attendue dans le canton de Vaud, avec 89,2 millions (72,2 millions en 2020), en Valais avec 787,2 millions (759 millions), à Neuchâtel avec 250,2 millions (237,8 millions) et dans le Jura avec 168,3 millions (167,5 millions).
Moins d'argent pour Berne
Principal bénéficiaire de la péréquation en chiffres absolus, le canton de Berne touchera l'an prochain 888,2 millions de francs, soit 213 millions de moins qu'en 2020. Côté cantons riches, Zurich versera le plus (501,8 millions), même si sa facture diminuera légèrement (-15,1 millions).
La somme par habitant restera la plus haute à Zoug, avec 2654 francs. Au total, le canton, deuxième plus important contributeur du pays, versera 330,9 millions de francs. Vient ensuite le canton de Schwyz, avec 198,6 millions.
Par rapport à 2020, l'indice des ressources augmentera dans quatorze cantons et diminuera dans douze. La plus forte hausse de l'indice est observée dans les cantons de Zoug (+4 points), d’Appenzell Rhodes-intérieures (+3,5 points) et de Berne (+2,8 points). C'est dans les cantons de Genève (-5,9 points), de Schwyz (-5,6 points) et de Nidwald (-4,5 points) que la baisse est la plus nette.
Sommes en recul de 74 millions par rapport à 2020
Tous les cantons ayant un indice de ressources inférieur à 70 points atteindront la dotation minimale garantie de 87,1 points après péréquation des ressources. En 2021, il s’agit du Jura et du Valais.
Au total, les sommes versées diminueront de 76 millions par rapport à l'année précédente, pour atteindre 5,2 milliards de francs. La péréquation repose sur trois fonds. Le premier vise à aider les cantons à faible potentiel, le deuxième, à compenser les charges excessives des cantons, le troisième à à garantir qu'aucun canton pauvre ne subisse une dégradation de sa situation financière en raison du passage en 2008 à l'actuel système de péréquation.
ats/kkub
Coronavirus pas pris en compte
Les années de calcul 2015, 2016 et 2017 sont déterminantes pour le calcul de la péréquation des ressources de 2021. La pandémie de coronavirus n'a donc pas d'effet sur les chiffres présentés, précise l'AFF.